Les travaux d'aménagement et de viabilisation des zones d'activités, annoncés depuis des années, ne sont pas encore lancés. Il est nécessaire, au préalable, d'assainir la situation physique et financière des zones d'activités économiques et leurs viabilisation qui dure depuis 15 ans. Nous avons besoin de ces investissements pour rassurer la population en créant des emplois. Il faudra profiter de l'embellie financière pour injecter des fonds dans l'investissement et pas seulement pour la construction des infrastructures de base», a déclaré M. Medjkouh, président de la chambre de l'industrie Djurdjura de Tizi Ouzou, lors de la rencontre, mardi dernier au siège de la wilaya, du wali avec les membres du comité d'assistance à la localisation, à la promotion de l'investissement et de la régulation du foncier (Calpiref). A cette occasion, les promoteurs économiques ont exprimé leur réticence quant à la volonté de l'administration à accompagner «sérieusement» les porteurs de projets à travers toutes les phases de la création de l'activité économique. En mal d'attractivité, les zones d'activités dans la wilaya sont dans un état lamentable, ne suscitant aucun engouement chez les investisseurs. Selon des chiffres officiels, publiés en 2011, le foncier industriel dans la wilaya compte 23 zones représentant 1656 lots, dont 881 seulement ont été affectés. Sur ce dernier chiffre, seules 100 entreprises sont en activité. Ainsi, les investisseurs ont soulevé des problèmes bureaucratiques et d'ordre technique qui s'opposent à leur entreprise et à la gestion des dossiers de création d'unités industrielles, et ce, malgré la volonté de l'Etat à décentraliser et à alléger la procédure d'obtention de lots de terrain. Ceux qui ont leurs projets déjà en marche à travers les zones d'activité, se sont plaints auprès du wali, sur le manque d'aménagement des sites, notamment le raccordement aux réseaux d'alimentation en eau (AEP), de l'éclairage, de la voirie et de l'assainissement. «Nous voulons bien croire que nos problèmes seront pris en charge dans les délais, comme nous le disent chaque année les responsables, mais sur le terrain, on ne voit rien venir», lance un opérateur qui a choisi de s'installer dans la zone d'activité à Tadmaït. De son coté le wali, qui reconnait que «l'investissement dans la wilaya de Tizi Ouzou relève du défi, eu égard à l'insécurité et aux lourdeurs bureaucratiques», a réitéré la volonté de l'Etat de permettre à l'administration locale de reprendre ce dossier afin de mieux accompagner les investisseurs. Il a annoncé que 50 milliards de dinars sont destinés à la réhabilitation de la zone d'activité de Tadmaït. La viabilisation des autres zones interviendra incessamment, a-t-il précisé. Par ailleurs, on annonce que le Calpiref vient d'agréer 15 nouveaux projets sur les 33 soumis à étude. Ces projets devront générer 475 postes d'emploi. Dans le même contexte, le wali a annoncé que Tizi Ouzou aura cette année deux nouvelles zones industrielles dont l'une chevauchera les communes de Draâ El Mizan et de Tizi Ghenif. La plus importante, ajoute le wali, sera implantée dans la commune de Souama, le long de la RN12, sur une superficie de 370 ha.