Démarche ■ Adapter l'offre de la formation professionnelle aux besoins du monde de l'entreprise et du développement économique repose en partie sur un capital humain qualifié. L'équation formation-emploi devrait être désormais conciliée. «C'est notre objectif principal», a affirmé ce mercredi matin la directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au ministère de la Formation professionnelle. «Pour ce faire, nous avons mis en place une politique offensive à partir de l'année écoulée envers les employeurs et les institutions ayant affiché un besoin de qualifications professionnelles», a-t-elle indiqué sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Akila Chergou a estimé que la réussite de cette politique repose «indéniablement» sur la participation des partenaires sociaux économiques pour définir ces besoins et mieux cibler et adapter les programmes et éviter la saturation dans certains secteurs. «Nous sommes des professionnels de l'activité pédagogique de formation, mais le besoin existe chez les employeurs, chez l'utilisateur. Il faut que cet employeur arrive à exprimer le besoin en formation», a-t-elle insisté. «Le reproche qui nous est fait, s'agissant d'une main-d'œuvre qualifiée mais qui ne correspondant pas aux besoins, nous le retournons vers ces partenaires en les invitant à exprimer ce besoin, ce que nous avons fait à maintes reprises», a-t-elle soutenu. La directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au ministère de la Formation professionnelle a, dans le même cadre, rappelé que la politique de son département ministériel repose sur quatre axes essentiels. Il s'agit d'une politique de partenariat à travers les conventions, la mise en place d'organes de partenariat, une ingénierie de formation qui associe les professionnels et enfin la promotion de l'apprentissage, en particulier, qui fait que l'entreprise participe à hauteur de 80 % dans la formation. «Nous avons aussi opté pour le développement de centres d'excellence en partenariat avec les différents secteurs économiques», a-t-elle affirmé, assurant par ailleurs, que «former des chômeurs potentiels est une affirmation qui remontre trop loin» puisque «tout un programme portant sur la correction de cet écart de l'adaptation de l'offre aux besoins a été mis en place». «Cette nouvelle stratégie qu'on a mise en place, consiste à élaborer au niveau de la commission de partenariat, qui est un organe nouveau, une nouvelle carte des formations selon les besoins, en abandonnant les segments sans débouchés se concentrer sur de branches porteuses d'emplois», a expliqué la directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au ministère de la Formation professionnelle, «un secteur ouvert également sur des métiers spécifiques», tels que les hydrocarbures, les TIC et l'agriculture, entre autres». La formation par apprentissage est l'un des axes sur lesquels repose la nouvelle politique initiée par le ministère de tutelle. Les résultats obtenus au cours de l'année précédente sont «appréciables». Près de 60% des stagiaires y sont orientés, a assuré Akila Chergou.