Sur le papier, le Zenit, l'Olympiakos, Galatasaray ou encore Schalke auront du mal à rejoindre les quarts de finale de Ligue des champions. La C1 pourrait même encore faire la part belle aux têtes de série. Voici cependant quelques raisons de croire à un exploit de la part de ces clubs outsiders en puissance. Zenit St-Pétersbourg - Borussia Dortmund Le novice et l'habitué Le Zenit Saint-Pétersbourg n'est pas un petit Poucet. Mais si Dortmund a été finaliste l'an passé, le club russe n'est pas un habitué de ces joutes en C1. Le Zenit participe à une phase à élimination directe en Ligue des champions pour la deuxième fois seulement. Pour ne rien arranger, les Russes, qui ont décroché leur ticket avec six points lors de la phase des poules -le plus petit total de l'histoire en Ligue des champions-, n'ont joué aucun match officiel en 2014, leur championnat étant en pleine trêve hivernale. Manque d'expérience et de compétition : de quoi partir avec deux gros boulets au pied pour le leader du championnat russe. Hulk, la force de frappe des Russes Auteur de deux buts en C1, cette saison et neuf en treize matches de championnat, Hulk, souvent aligné à droite, a fait parler de lui en marquant un but sublime d'un lob en amical il y a quelques jours. Axel Witsel n'a pas l'impact que le prix de son transfert (40 millions) pouvait augurer. Mais le Belge reste un joueur de talent. Avec Danny blessé et Kerzhakov incertain, Salomon Rondon, l'attaquant vénézulien débarqué du Rubin Kazan cet hiver pourrait faire ses grands débuts avec le Zenit. Si Cristian Ansaldi est aussi sur la touche, le Zenit possède un groupe qui aura tout de même un peu de relief avec le Belge Nicolas Lombaerts et quelques internationaux russes (Shirokov, Arshavin, Zyryanov...). Olympiakos - Manchester United L'autre visage des Red Devils Pour Olympiakos, c'est déjà bien d'être en huitièmes de finale. Cela n'était plus arrivé depuis la saison 2009/2010 pour le club grec, dont la meilleure performance en Ligue des champions reste un quart de finale perdu face à la Juventus de Turin il y a quinze ans ! Manchester United présente un tout autre CV. Les Red Devils sont présents en deuxième phase pour la seizième fois et seul le Real Madrid fait mieux avec 18 participations. Et même s'ils ont été éliminés en phase de poules l'an dernier, les Mancuniens ont fait preuve d'une régularité au plus haut niveau remarquable ces dernières saisons en remportant l'épreuve en 2008, puis en atteignant la finale en 2009 et 2011, où ils se sont inclinés à chaque fois devant le FC Barcelone. Olympiakos réalise une saison remarquable. En 32 matches, championnat et Ligue des champions confondus, le club grec a signé pas moins de 27 victoires pour trois nuls et deux petites défaites. Deux revers survenus face au PSG lors de la phase de poules. En Grèce, la victoire parisienne avait été acquise sur un score franchement flatteur (1-4) compte tenu des difficultés posées par Olympiakos aux hommes de Laurent Blanc en première période. Et lors du match retour au Parc des Princes, il avait fallu un but d'Edinson Cavani dans les tout derniers instants de la rencontre pour permettre à Paris de s'imposer (2-1). Le club grec n'est pas facile à manœuvrer cette année, loin de là. Saviola et Valdez out L'Olympiakos aura beaucoup de mal à peser offensivement face à Manchester United mardi soir, lors des 8es de finale aller de Ligue des champions. Ayant vendu Mitroglou à Fulham, le club du Pirée a fait venir Nelson Valdez et Scepovic. Mais le premier est blessé à une cheville tandis que le second n'est pas qualifié pour disputer la C1 avec le club grec. Par ailleurs, Javier Saviola est à l'infirmerie en raison d'une lésion à une cuisse. Du coup, l'attaque sera menée par le seul Olaitan. Un temps incertain, Hoelbas évoluera au soutien du Nigérian de 21 ans. Galatasaray - FC Chelsea Les Turcs ont des atouts à faire valoir Chelsea, leader de Premier League, part forcément avec une longueur d'avance. Si Galatasaray a su sortir la Juve, les Turcs ont aussi montré leurs limites lors de la première phase face au Real Madrid : défaite 1-6 à domicile à l'aller et 4-1 au retour. Du coup, les coéquipiers de Didier Drogba se présentent avec la pire défense du plateau (14 buts encaissés). Chelsea est, au contraire, la meilleure défense de la compétition (3 buts encaissés). Dans ces matches à élimination directe, ça n'est pas anodin... On les a volontairement oubliés dans les individualités. Car si le collectif turc a montré son potentiel face à la Juventus, Didier Drogba et Wesley Sneijder pourraient être les facteurs X de cette double confrontation. Impliqué dans 62,5% des buts du club turc cette saison en C1 (deux buts, trois passes), l'Ivoirien va être surmotivé pour ses retrouvailles avec José Mourinho et les Blues avec qui il a passé sept saisons. Un entraîneur que connaît aussi bien Sneijder pour l'avoir eu sous ses ordres à l'Inter. Auteur de deux buts lors de cet exercice en C1, le Néerlandais aura, lui aussi, à cœur de briller dans ce grand rendez-vous. Ces duels européens sont les terrains d'expression préférés des grands joueurs. Et ces deux-là font partie de cette classe. Mourinho se méfie de Drogba Drogba, l'attaquant du Galatasaray, a évolué à Chelsea entre 2004 et 2012 (sous la direction de José Mourinho, de juin 2004 à septembre 2007), et a inscrit 100 buts en 226 matches de championnat. Il a remporté trois titres de Premier League, quatre en FA Cup et deux en Coupe de la Ligue anglaise. Son dernier fait d'armes au club fut le tir au but victorieux en finale de l'UEFA Champions League 2012 contre le Bayern. Schalke 04 - Real Madrid Les Merengues et le syndrome allemand Schalke n'est pas un novice à ce stade de l'épreuve, il a même atteint la deuxième phase de la Ligue des Champions à chacune de ses quatre dernières participations. Mais le club allemand est loin de présenter la compétitivité de son adversaire en C1. Le Real Madrid est le plus titré dans cette compétition avec neuf trophées, il dispute la phase à élimination directe pour la 17e fois consécutive (encore un record) et a marqué lors de ses 31 derniers matches en Coupe d'Europe, ce qui constitue là aussi un énième record. Comme toujours, le nouveau leader de Liga a démarré cette Ligue des champions avec une étiquette de favori qu'il partage avec le Bayern Munich et le FC Barcelone. Schalke, quatrième en Bundesliga, ne peut donc que faire office d'outsider. Une malédiction assez nette des Madrilènes face aux clubs allemands. Ces deux dernières saisons, le Real a été sorti de la Ligue des champions par un pensionnaire de Bundesliga : le Bayern Munich en 2011/2012 et le Borussia Dortmund en 2012/2013, à chaque fois en demi-finale. Le club merengue a, par ailleurs, affiché son incapacité à s'imposer outre-Rhin avec une seule victoire en 25 déplacements, en septembre 2000 à Leverkusen (3-2), et a concédé la bagatelle de 18 défaites en Allemagne. Schalke 04 connaît donc les exemples à suivre, même si le club de la Ruhr n'en est pas un puisqu'il lui manque un atout de taille : il n'a jamais affronté le Real Madrid sur la scène européenne. Ronaldo, l'atout clé offensif Ronaldo a terminé meilleur buteur de l'UEFA Champions League avec 12 buts la saison dernière. Les neuf buts qu'il a inscrits en cinq rencontres cet automne ont permis à l'attaquant portugais d'établir un record de buts en phase de groupes de la compétition. Dans le même contexte, le Real Madrid possède la meilleure attaque de la compétition jusqu'ici avec 20 buts, la seconde réalisation du Real lors de la victoire 2-0 sur la pelouse du FC København à la sixième journée était son 800e en compétition européenne.