Résumé de la 2e partie ■ La jeune épousée surprit tout le monde : aucun de ceux qui visitaient la cour, princes ou paysans, ne la vit participer à une conversation, comme si elle restait sourde aux propos qui se tenaient devant elle. Roi, que ta vie soit longue ! Nous voici, répondirent les deux hommes.Cette femme, cette méchante sourde, prenez-la pour la tuer en brousse ! Mais Gongombiro était ce courtisan qui avait promis de protéger la seconde épouse du roi. Il feignit cependant d'obéir aux ordres de son maître et prit son sabre. En compagnie de Guirso, il entraîna donc la sourde en brousse. Gongombiro, convaincu de l'innocence de la femme qu'ils devaient faire mourir, prit le temps de dévoiler son ancienne promesse à son compagnon. Celui-ci savait déjà qu'elle était victime de la jalousie de la première épouse et accepta de la sauver. Connais-tu le chemin de ton village natal ? demandèrent les deux compagnons à leur victime. Oui, je connais la route pour y aller. Va t'y réfugier. Nous saurons comment faire croire au roi que nous t'avons fait disparaître. S'entaillant légèrement le bras, ils enduisirent leur sabre de sang et rentrèrent pour rendre compte au roi de leur mission : ils avaient bien tué la sourde, le sabre ensanglanté en témoignait. Mais, la pauvre femme qui était revenue enceinte dans son village, accoucha d'un garçon. Le temps passa, l'enfant grandit, sa mère lui acheta des instruments de musique fabriqués dans des calebasses, et lui apprit cette chanson : «ihé matché maï yawan kichi ko Doki alhaki, wadda tackaché kajin mijinta tatché nia, wadda tackaché karen mijinta taché nia, wadda tackaché dokin mijinta taché nia ; wadda tackaché dandan tchikin ta tatché nia**». Quand le jeune homme la sut parfaitement, sa mère lui dit : Regarde cette route, si tu la suis, elle te mènera jusqu'à la porte de ton père. Là, vit une mauvaise femme. C'est elle qui m'a séparée de ton père. Quand tu seras là-bas, tu chanteras la chanson que je t'ai apprise. (A suivre...)