Arguments ■ La campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain a débuté ce dimanche, avec l'organisation de rassemblements. D'Est en Ouest, du Nord au Sud, les six candidats en lice, leurs directeurs de campagne et ainsi que leur représentants auront la lourde tâche de convaincre le lectorat algérien qui ne croit plus à un discours « déjà entendu» et tenteront ainsi de convaincre le large possible des électeurs lesquels par la magie d'un bulletin de vote mènera l'un d'entre eux, droit à la magistrature suprême. A tout candidat, son «mode d'emploi». Le Front Al Moustaqbal, à titre illustratif, organisera une caravane juvénile qui va sillonner le pays pour inciter les jeunes à aller voter «pour faire entendre leur voix» le jour du scrutin, selon l'APS qui a cité, ce dimanche une source de la permanence du candidat de ce parti, Abdelaziz Belaïd. «Nous avons prévu trois groupes (est, centre et ouest) composés chacun d'une vingtaine de jeunes, qui iront à la rencontre des jeunes comme eux pour les inciter à aller voter d'abord et choisir ensuite évidement notre candidat, Abdelaziz Belaïd», a déclaré à l'APS Imad Boukhalfa, membre du conseil national du Front Al Moustaqbal. «L'avenir, c'est maintenant» est le slogan de la campagne électorale du président du Front Al Moustaqbal, qui va s'adresser directement aux électeurs à travers des meetings dans 21 wilayas. En ce premier jour de la campagne électorale, le patron du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, un des partis qui soutient la candidature de Bouteflika doit s'adresser aux électeurs à Médéa. Le président du Sénat, qui dirige également le Rassemblement national pour la démocratie (RND), Abdelkader Bensalah, parlera à Oran. Deux ministres chefs de partis, Amara Benyounès et Amar Ghoul animeront des rassemblements en deux endroits de la wilaya de Bouira. Enfin, l'ex-patron du FLN et ancien Premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, tout juste nommé conseiller spécial à la Présidence, sera à Constantine. Quant à Ali Benflis, dont le coup d'envoi de sa campagne est prévu à partir de Mascara, a appelé à une «alternative démocratique» et promet une nouvelle Constitution pour «rétablir l'équilibre des pouvoirs» en cas de victoire, dans un entretien ce dimanche au magazine Jeune Afrique. «Il faut traiter en priorité la décomposition de notre système politique. Il a atteint ses limites, a conduit le pays dans l'impasse et met en péril la stabilité de l'Etat et la cohésion de la nation. Il doit céder la place à une alternative démocratique réelle», a plaidé l'ancien chef du Gouvernement, qui a dénoncé aussi «la dérive des institutions, la perdition économique, la désagrégation sociale et la généralisation de la corruption» en Algérie. En cas de victoire à la présidentielle, Ali Benflis promet de soumettre un projet de révision de la Constitution «en ouvrant un dialogue national» pour parvenir à un consensus.