Le Real a pris une option sur la qualification pour la finale de la C1 en dominant le Bayern Munich à Santiago-Bernabéu (1-0). Le but de Benzema (19') permet aux Madrilènes d'aborder le retour en Allemagne en position de force contre un adversaire qui n'aura jamais trouvé la solution hier, mercredi. La défaite d'hier oblige les joueurs de Guardiola à se remettre en question avant le match retour, mardi prochain. Car jamais les champions d'Europe en titre n'auront réussi à faire vaciller des Merengue qui se sont en plus procuré les meilleures occasions de la rencontre. Ce n'est pas faute d'avoir tenu le ballon, comme à son habitude, pour le Bayern (78% de possession à la mi-temps, 70% au final). Ou d'avoir multiplié les passes, les corners, les centres. Mais sans jamais donner l'impression de pouvoir faire tomber la forteresse madrilène. Le Real ne s'est pas contenté de défendre, si ce n'est peut-être dans les dix-huit premières minutes. Le temps pour les joueurs d'Ancelotti de placer un contre conduit par Ronaldo, poursuivi par Coentrao sur le côté gauche, et parfaitement conclu par Benzema au second poteau (19e, 1-0). Guardiola : «Il nous a manqué un but» «Félicitations au Real. Ils ont gagné lors des 90 premières minutes mais il reste un autre match à Munich. Ils sont très rapides, c'est la meilleure équipe du monde en contre-attaque. Nous voulions contrôler le match avec la possession de balle, mais il nous a manqué un but. Il reste un autre match. Nous essaierons de revenir. En contre, le Real est imparable. Ce sont des athlètes et si tu les laisses courir, tu t'exposes aux aller et retour et aux risques. Au match retour, nous attaquerons pour essayer de remonter». Ancelotti : «Rien n'est encore joué» «Nous avons débuté de manière un peu timide. Les 15 premières minutes ont été difficiles mais ensuite je crois que l'équipe a mieux travaillé. Je crois que l'efficacité a été fantastique en première période parce que cette équipe est formidable en contre-attaque. Et je crois que nous avons fait un grand match défensivement. (...) Nous savons comment souffrir et nous battre. Nous ferons tout notre possible pour aller à Lisbonne (en finale, ndlr). Nous avons un petit avantage mais personne ne peut dire ce qui va se passer» Le buteur Benzema rejoint Bale Le Français Karim Benzema, auteur de l'unique but de la rencontre Real-Bayern à la 19e minute, a porté hier, son compteur personnel à 5 buts en Ligue des Champions cette saison (le 36e de sa carrière), à égalité notamment avec son coéquipier Gareth Bale. Les deux attaquants du Real sont loin derrière un autre Madrilène, Cristiano Ronaldo (14 buts). De retour de blessure, le Portugais espérait devenir l'unique détenteur du record du nombre de buts en une seule saison mais il n'a pas trouvé le chemin des filets. Il partage toujours le record avec Lionel Messi (2011-12/FC Barcelone) et José Altafini «Mazzola» (1962-63/AC Milan). L'attitude Robben tacle les Madrilènes L'ancien joueur du Real, Arjen Robben, qui évolue désormais au Bayern, a critiqué l'attitude attentiste du club merengue lors de son succès d'hier soir. Le minimalisme du Real n'a pas plu à Robben, à moins que la tactique de Carlo Ancelotti n'ait occasionné de la frustration chez le joueur batave : «Franchement, je m'attendais à mieux de la part du Real. Je m'attendais à les voir attaquer et nous foncer dessus et au lieu de ça, ils ont reculé et nous ont laissé dominer. Je suis très confiant pour le match retour» Le jeu Le Bayern fait tourner, le Real droit au but On s'y attendait un peu, on y a eu droit. Comme toujours avec les équipes de Pep Guardiola, le Bayern Munich a mis le pied sur le ballon. Les Bavarois ont multiplié les passes pour tenter de trouver la faille dans la défense madrilène. Ils ont tourné autour, sont passés par les côtés, sont revenus vers leur camp mais ils n'ont pas réussi à trouver d'ouverture, victimes d'une stérilité offensive coupable. A l'inverse, le Real Madrid a fait bloc et s'est très vite projeté vers l'avant. Après 19 minutes où ils n'ont presque pas vu le ballon, les Madrilènes ont ainsi marqué sur leur première occasion grâce à une contre-attaque parfaite. Le symbole de cette demi-finale aller.