Assurance ■ Il n'est pas question d'augmenter la facture de l'eau pour le moment, selon le 1er responsable du secteur. «Cette question n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement. Mais il faut savoir que les Algériens payent un prix symbolique au vu du coût réel, car les frais de gestion du mètre cube d'eau potable est de 6,5 DA. Ainsi le prix actuel fixé par l'Etat permet de rendre ce liquide précieux accessible à tous les citoyens», a expliqué Hocine Necib. Par ailleurs et en prévision de la saison estivale et notamment du ramadan, le ministère a mis en place de nouvelles mesures et opérations pour améliorer la gestion et la qualité de l'eau potable, ce qui sous-entend une modernisation du service public. Selon l'invité du Forum d'El Moudjahid hier samedi, tous les indicateurs sont au vert : Le taux de remplissage des barrages qui a atteint plus de 82 % «est satisfaisant», ajoutant que le niveau de régénération des nappes est «acceptable», grâce aux eaux pluviales et au lancement de nouvelles stations de dessalement d'eau. «Il s'agit de la station de dessalement d'Oran dont la capacité de production journalière est de 500 000 m3 et celle de Ténès dans la wilaya de Chlef (200 000 m3/ jour) qui seront mises en service avant l'été prochain». D'autres nouvelles mesures sont également prévues pour la promotion de la distribution de l'eau potable. L'Algérienne des eaux (ADE) sera dotée, dans ce cadre, de nouveaux équipements hydrauliques. «L'Algérie a investi 600 milliards de centimes pour des équipements dans les wilayas gérées par l'Algérienne des eaux pour une meilleure intervention sur le réseau. Le ministre annonce que l'ensemble des directeurs de l'ADE des 48 wilayas va signer prochainement des contrats de performance pour une meilleure évaluation du réseau d'alimentation en eau potable à l'échelle nationale. Le but étant de réduire le taux de fuite établi à 45 m 3 en Algérie. Il est question de mettre les moyens matériels et humains pour réaliser un maximum de barrages durant le prochain semestre : 15 projets sont déjà en phase d'étude et «on a identifié 28 sites pour implanter d'autres barrages», ajoute-t-il. Il existe 151 stations d'épuration dont la plupart sont certifiées iso . L'objectif est d'atteindre 180 stations permettant de fournir 1,2 milliard de m3 d'eau épurée pour une superficie de 1,2 million d'hectares irrigués. L'objectif est d'aller vers le double, soit 2,2 millions d'ha d'eau hydrique irriguée pour s'éloigner de la dépendance des hydrocarbures, a rassuré le ministre. D'autres retouches seront également apportées dans ce secteur. La police des eaux sera à nouveau redéployée à travers le renforcement du dispositif réglementaire existant et ce, pour contrôler les eaux au niveau des stations de lavage et notamment mettre fin aux branchements illicites des eaux.