Le groupe chinois China Geo-engineering corporation (CGEC) a décroché le projet de réalisation des conduites d'adduction de la station de dessalement de Béni Saf vers la ville Dzioua, dans la wilaya de Aïn Témouchent, selon une source de l'Algérienne des eaux (ADE). Le montant du contrat est estimé à près de 2,7 milliards de dinars (27 millions d'euros). La date fixée au groupe chinois pour livrer ce projet est le 30 octobre prochain. Cette compagnie est chargée, en outre, de réaliser un réservoir de stockage de 50 000 m3 à Dzioua et sa livraison est programmée pour le 30 janvier 2009. En outre, selon l'ADE, la station de dessalement de Béni Saf sera opérationnelle en septembre prochain. Cette station sera dotée d'une capacité de production de 200 000 m3/jour, selon les prévisions officielles. Elle alimentera les wilayas d'Oran et Aïn Témouchent. Et, toujours dans le secteur de l'hydraulique, l'Etat s'est engagé à exploiter toutes les ressources existantes dans le pays, grâce à la construction de barrages, au dessalement de l'eau et aux forages. Concernant le dessalement de l'eau, l'Etat a lancé plusieurs projets, entres autres, la station de Magtaâ dans la commune de Mers El-Hadjadj à Oran, confiée à la compagnie singapourienne Hyflux. Cette dernière assurera, une fois mise en service à l'horizon de 2011, une production de l'ordre de 500 000 m3 d'eau par jour. C'est l'une des 13 stations inscrites au programme de dessalement initié par les pouvoirs publics. Rappelons que le ministre des Ressources en eau, avait annoncé, lors de la célébration de la Journée mondiale de l'eau, que l'Algérie a réceptionné 46 stations de dessalement et que 9 autres seront opérationnelles d'ici la fin de l'année en cours. Dans le même sillage, le ministre estime que l'Algérie va atteindre un chiffre de 100 stations de dessalement de l'eau à l'horizon 2010. Ce nombre de stations sera suffisant pour alimenter toutes les régions du pays en eau potable, ajouter à cela les réserves enregistrées dans les barrages dont le taux de remplissage est estimé à 52% pour cette année. Ainsi, l'Algérie mise sur le dessalement de l'eau de mer pour remédier au manque d'eau potable dans les robinets. En effet, treize nouvelles stations de dessalement de l'eau de mer seront réalisées d'ici à 2013, la majorité dans la région ouest, la plus touchée par la sécheresse et la plus pauvre du pays en matière de ressources hydriques conventionnelles. Plus de cinq usines de dessalement de l'eau de mer y sont fonctionnelles à présent.