Détail ■ Une finale de Champions League a toujours été intense. Le Real - Atlético d'hier soir n'a pas dérogé à la règle même si le match n'a pas atteint les sommets. Au final, le Real Madrid a remporté sa 10e Ligue des champions de son histoire. Mais il s'en aurait fallu de peu pour que l'Atlético Madrid inscrive son nom au palmarès de cette prestigieuse compétition. Il aurait fallu seulement tenir encore deux minutes, mais Ramos, le sauveur merengue, ne l'entendait pas de cette oreille. Le défenseur du Real, qui était derrière l'élimination de son équipe en demi-finale face au Bayern en 2012, reste l'artisan principal du sacre madrilène. Même si Ronaldo peut lui ravir la vedette avec les 17 buts inscrits tout au long de la compétition, il n'en demeure pas moins que ceux du défenseur, même s'ils n'étaient pas nombreux, valaient leur pesant d'or. En revenant au match, il y avait une énorme intensité. L'Atlético Madrid a prouvé hier qu'il méritait amplement son titre de champion d'Espagne, arraché au nez et à la barbe des habitués, le Barça et le Real. Malheureusement pour eux, il leur a manqué ce petit quelque chose qui leur aurait permis de régner sur le toit de l'Europe, après avoir dominé le championnat espagnol cette saison. Evoluant avec la personnalité de leur entraîneur, Diego Simeone, les Colchoneros ont asphyxié les Merengue dès l'entame de la partie. Ils ont presque gagné tous les duels et étaient les premiers sur le ballon. Les joueurs de l'Atlético «faisaient» mal à leurs vis-à-vis. Ils se faisaient respecter. Les hommes d'Ancelotti n'ont d'ailleurs pas été dangereux en première période, excepté le déboulé de Gareth Bale, qui a très mal ajusté son tir, lors qu'il s'est retrouvé devant le portier belge, Courtois. En revanche, en l'absence de Diego Costa, c'est le défenseur Godin qui aurait pu être le héro du match lorsqu'il a pris à défaut Casillas. Godin, l'auteur du but qui a offert le titre de champion d'Espagne à l'Atlético la semaine dernière, était à deux minutes de récidiver, hier, mais le défenseur du camp adverse, Ramos, a anéanti son rêve et celui de tous les Colchoneros. Diego Simeone, l'entraîneur de l'«Atléti», était hors de lui. Il n'a pas apprécié les cinq minutes de temps additionnels comptabilisées par l'arbitre de la rencontre, le Néerlandais Björn Kuipers. Le coach argentin le lui a fait savoir à la fin du match, lui qui n'était qu'à deux minutes d'un exploit historique. Cette égalisation a fait très mal au deuxième club de la capitale espagnole. C'était prévisible de voir une équipe moins tranchante lors de la prolongation. Les camarades du capitaine Gabi ont laissé beaucoup de forces lors des 90 minutes. Les joueurs s'écroulaient à tour de rôle à cause des crampes. Juanfran a souffert d'une blessure à la cheville. C'était impossible de tenir. Bale, suite à un magnifique travail de Di Maria, Marcelo puis Ronaldo ont assommé leurs adversaires. Ce ne fût pas le plus beau match du monde, mais au moins on ne peut pas se plaindre de la générosité des joueurs.