Résumé de la 32e partie ■ Safia a la surprise de sa vie : Mounir se rend chez elle en compagnie de ses parents avec l'intention de demander sa main. La surprise de la jeune fille était si grosse et surtout si inattendue qu'elle demeura un bon moment sans voix et sans réaction. Ce qui bien sûr inquiéta beaucoup sa mère : — Qu'est-ce que tu as ? lui-chuchota-t-elle... Tu es si intimidée que cela ? — Non... mère ; je ne suis pas intimidée. Je suis plutôt surprise... Je m'attendais à tout sauf à ça. La mère qui avait senti que tous les regards étaient braqués sur ce mini conciliabule... public, se retourna vers la mère du jeune homme puis vers les autres et elle remarqua que tous avaient l'air amusé. Comme s'ils avaient compris ce qui avait choqué sa fille. Et ce fut cette dernière qui extirpa sa mère de son désarroi. — Maman, il faut que tu saches, nos invités ne me sont pas vraiment des inconnus. Je vais te faire les présentations... mais d'une autre manière. Cette jeune fille qui doit avoir quinze ou seize ans est une de nos élèves du lycée. C'est Samia, mon amie que tu connais bien, qui est son prof de maths. Ce jeune homme, c'est son frère aîné. Il est en principe prof de maths à Bab Ezzouar... mais il préfère travailler dans une pizzeria parce qu'il a compris que de nos jours, la nourriture de l'estomac rapporte plus que celle de l'esprit. L'autre jeune fille, c'est aussi une de leurs sœurs, je ne l'ai jamais vue mais je suis sûre qu'elle est leur sœur en raison de leur ressemblance. Et puis, cette dame respectable, c'est leur maman... La mère regarda sa fille, ses invités, puis, elle sourit : — Si j'ai bien compris... Tu savais que cette famille allait venir... Et tu ne m'as rien dit... La mère de Mounir éclata de rire. — Non, ma sœur...Elle ne savait pas que nous allions venir... Si tu veux savoir, même moi, je ne l'ai su qu'aujourd'hui, à midi et demi... Mounir est entré à la maison et m'a dit : «Mère, aujourd'hui, nous allons demander la main d'une fille qui habite Hussein Dey». Puis, il a formé un numéro de téléphone et m'a tendu l'appareil en me disant que j'allais parler avec la mère de la fille qu'il voulait épouser. — Hum... Cela ressemble à une décision hâtive, opina la mère de Safia. — Mais pas du tout, intervint le jeune homme. J'ai déjà eu l'occasion de discuter avec votre fille, madame... Elle vient souvent à la pizzeria. Ce n'est pas du tout une décision irréfléchie. (A suivre...)