Résumé de la 33e partie ■ Le taureau est immolé par le feu mais au moment où on s'y attend le moins, il ressuscite, se dresse sur ses pattes et s'en va dans la forêt. C'est Méziane qui rompt le silence : — J'ai l'impression que le problème que nous vivions s'est aggravé... — Non, lui répond le vieux marabout. Le problème était très grave depuis le début. La différence c'est que maintenant, nous en avons conscience. Les villageois restent un bon moment assis, sans rien se dire, à proximité de l'olivier près duquel ils avaient projeté d'enterrer le vieux Tahar. Le vieux marabout finit par se lever et par prendre une décision : — Enterrons d'abord le reste des ossements et des cendres de ce pauvre Tahar. Trois jeunes et vigoureux paysans se levent et se mettent à creuser une tombe. Mais lorsque les trois marabouts qui se trouvent là veulent enterrer les restes du vieux Tahar, un vent aussi brusque que fort et inattendu se lève et les disperse. Ses rafales sont si fortes que les villageois ont du mal à garder l'équilibre. Certains, pour ne pas tomber, ont dû s'accrocher aux branches qui se trouvent à leur portée. Mais tout le monde a pu voir les cendres et les ossements du vieux Tahat s'envoler et disparaître dans la nature. Quand les bourrasques se sont calmées, les hommes se regardent avec des yeux exorbités par l'incompréhension que chacun croit pouvoir vaincre en découvrant dans les yeux des autres une explication à ce qui vient de se passer. Mais pour une fois, ce qui se passe depuis quelque temps n'a pas d'explication. Du moins, pas d'explication qui soit à la portée de l'esprits humain. Bon, fait Slimane ! Je crois que le vent nous a donné un sacré coup de main ! Il n'y a plus rien à enterrer ! Les restes du vieux Tahar ont disparu. Ils n'ont pas disparu, fait le vieil Arezki, le doyen du village. Une partie de ses restes est dans l'estomac du bœuf ! (A suivre...)