Record La 40e finale de l?épreuve populaire, entre la JS Kabylie et l?USM Alger, n?a valu que par le suspense et l?ambiance des supporters qui l?ont caractérisée. La victoire est revenue aux Rouge et Noir qui signent ainsi leur septième nouba. La JS Kabylie, championne d?Algérie en titre, avait la possibilité de réaliser le doublé qu?elle a tant caressé. Cela aurait pu concrétiser son retour et sa suprématie sur le football national après quelques années d?absence. Cela lui aurait également permis de prendre une revanche sur la finale perdue de 1999 et de devenir la première équipe à gagner le trophée Mohand-Maouche sans encaisser le moindre but. Mais le sort en a décidé autrement, puisqu?au terme d?une rencontre plutôt terne (0-0) où le spectacle était beaucoup plus dans les tribunes que sur le terrain, c?est la séance des tirs au but qui a finalement départagé les deux équipes. Une première série sanctionnée par une égalité parfaite (4-4), Habri et Diallo ayant raté leur tir, c?était au tour des deux capitaines de trancher cette affaire de suprématie nationale. Zafour s?avance et tire à côté. La victoire devait alors se dessiner sur l?essai de Dziri. Malgré les conseils de Belkaïd à son gardien Gaouaoui, Billel, le râleur, ne tremble pas et offre le trophée à son équipe. Le septième, synonyme de record dans cette épreuve. En effet, les Rouge et Noir, qui disputaient leur quatorzième finale (un autre record), viennent de vaincre définitivement le signe indien de sept finales perdues en dépassant l?Entente de Sétif d?une tête. La logique et la symbolique ont été respectées. Que dire de la rencontre en elle-même, si ce n?est qu?elle a été tout juste moyenne avec plus de cartons jaunes (dix au total) que d?occasions de but. Chaque équipe a eu pratiquement sa mi-temps de domination. Les Canaris ont emballé la première avec des attaques plus incisives et un pressing constant sur les buts de Abdouni. Raho, sur son couloir droit, et Endzanga, malgré la fatigue de son long voyage au pays, sur la gauche, ont donné du fil à retordre à une défense algéroise recomposée en raison de l?absence de Zeghdoud et Deghmani. La seconde période a été plutôt usmiste. Tour à tour, Achiou, Dziri et Benchergui, entré à la place d?un Ammour torturé par son genou blessé, ont essayé de malmener la défense des Canaris. A deux reprises (61? et 77?), Dziri, à la suite d?accélérations, était sur le point d?ouvrir la marque. Achiou, un peu trop individualiste, mettra du temps avant de servir son coéquipier Diallo pourtant bien démarqué. Au fil des minutes, notamment lors des prolongations, le jeu baissa d?intensité malgré les changements opérés par les deux coachs, Aït Djoudi et Aksouh. Le meilleur sifflet national mettra fin aux débats sur ce score vierge, la suite on la connaît. Mais force est de constater que l?USMA, une formation qui a longtemps souffert du signe indien en coupe et du vertige de l?ascenseur en championnat, a fait définitivement table rase du passé en devenant ce grand club tant redouté et au palmarès respecté. Une seule ombre au tableau : une consécration dans la compétition africaine. Ce à quoi s?attellera encore une fois le club de Soustara dès le 10 juillet prochain en allant rendre visite au Jeanne d?Arc Dakar pour le premier match de la phase finale de la Champion?s League. Mais là, c?est une autre histoire. En attendant, l?USMA savoure sa 7e nouba écrite et exécutée en lettres capitales.