Toute la planète sera rivée, durant un mois, sur cet événement majeur. Le monde a changé et la Coupe du monde de football aussi, et cela est bien illustré à travers la grogne sociale qui sévit dans la patrie du sport-roi par les anti Coupe du monde, ceux qui ont refusé à ce que leur gouvernement dépense 10 milliards d'euros, soit l'équivalent des trois dernières phases finales réunies, pour l'organisation de la compétition. En 1950, quand le Brésil avait organisé sa première Coupe du monde, le football respirait plus la vie que l'argent comme en témoigne le drame d'un pays qui a succédé au sacre final de l'Uruguay face aux Cariocas dans leur fief de Maracaña à Rio de Janeiro qui, pour la circonstance, avait accueilli 200 000 spectateurs. De Maracaña, il n'en reste que l'emplacement et le nom mythique, puisque ce stade a été complètement rénové pour 300 millions d'euros et a vu sa capacité d'accueil réduite à 79 000 places, aux normes Fifa, et où le prix moyen pour assister à cette finale justement est de 510 euros. Mais en attendant ce jour de la finale pour connaître les deux antagonistes et le vainqueur, le rendez-vous est donné pour ce soir et la grand'messe avec la cérémonie d'ouverture et le premier match entre le Brésil et la Croatie. Les Brésiliens, qui ne rêvent que d'une seule chose : non seulement gagner «leur» Coupe du monde, mais en finir avec la malédiction du Maracaña de 1950. Car comme l'a si bien dit Bill Shankly, le légendaire manager de Liverpool, «le football, ce n'est quand même pas une question de vie ou de mort : c'est bien plus grave que ça !». C'est dire l'emprise de ce sport sur les peuples et les gouvernements du monde entier. Ce soir, le Brésil sera à la fête, malgré les manifestations de plus en plus violentes d'une frange du peuple, qui n'a rien contre le foot, mais contre ce qu'il est devenu, et tentera de donner le ton en battant la Croatie au stade de Sao Paulo. Les Auriverde savent que le chemin sera long et périlleux, mais ils ne jurent que par la victoire et la victoire finale. Ce n'est plus le Brésil de Pelé, de Garrincha, de Zico, de Romario ou de Ronaldo, mais celui de Thiago Silva, David Luiz, Marcelo et autre Maxwell où Neymar, le prodige toujours attendu. Le Brésil de 2014 est plus séduisant par sa défense que pour son attaque, comme quoi les temps ont changé et le foot carioca a été amené à s'adapter, malgré lui. Au point de faire dire au capitaine, Thiago Silva, que peut importait la manière, l'essentiel «était de gagner la Coupe du monde». Moins de fantaisie, plus de rigueur tactique, moins de folies, plus de calculs. Le Brésil, n'est plus le Brésil, mais on continue à l'aimer encore. Les spécialistes sont d'ailleurs unanimes à dire que les Brésiliens auront, pour la première fois, une défense supérieure à leur attaque. Ce qui ne les empêchera pas d'aller jusqu'au bout avec la folle envie de connaître, durant tout ce Mondial, des sensations fortes, un football tourné vers l'offensive et des ambiances inoubliables dans les tribunes. Le Brésil a juré de tenir sa parole, et nous croyons qu'il l'a tiendra jusqu'au 12 juillet. On n'est pas le pays du football, même si le monde a changé. Et sa Coupe du monde avec. Uruguay Forlan diminué par un problème digestif L'attaquant uruguayen Diego Forlan ne s'est pas entraîné, mercredi à Sete Lagoas, en raison d'un «problème digestif» sans gravité. «Il s'est réveillé avec un problème digestif et est resté à l'intérieur du gymnase. Il s'entraînera plus tard de façon normale», explique-t-on. Mais dans l'après-midi, l'attaquant n'a pas non plus été vu lors du second entraînement prévu. Forlan, qui avait manqué la session matinale par mesure de précaution selon le staff, a effectué un travail spécifique dans le gymnase de l'hôtel. Normalement, le joueur du Cerezo Osaka devrait pallier l'absence éventuelle de Luis Suarez, insuffisamment remis d'une opération à un genou, samedi contre le Costa Rica, lors du premier match de la sélection dans le groupe D. Italie Retraite pour Pirlo après le Mondial Le meneur de jeu italien, Andrea Pirlo, arrêtera sa carrière internationale après le Mondial-2014, officialisant également sa prolongation avec la Juventus Turin jusqu'en 2016. «Je pense arrêter après le Mondial, j'ai un certain âge, et il faut laisser la place aux jeunes, ce serait inutile de continuer», a-t-il dit en conférence de presse. Il a ajouté qu'il serait «toujours prêt» à revenir, «mais je deviendrais un problème parce que je m'énerverais si je ne jouais pas, alors il vaut mieux rester à la maison!» Pirlo, 109 sélections, a notamment remporté le Mondial-2006. France Giroud et Koscielny ménagés L'attaquant français Olivier Giroud et le défenseur Laurent Koscielny, ont été ménagés mercredi et n'ont pas participé à l'entraînement collectif au stade Santa Cruz de Ribeirao Preto. Mamadou Sakho était lui bien présent après avoir passé dans la matinée une imagerie par résonance magnétique de contrôle pour «une contusion au genou droit consécutive à un choc», selon la même source. Mais l'examen n'a rien montré et l'arrière de Liverpool était avec ses coéquipiers sur la pelouse du club local de Botafogo pour une séance ouverte seulement durant un quart d'heure aux médias. Allemagne Neuer titulaire contre le Portugal Le gardien de l'équipe d'Allemagne, Manuel Neuer, qui relève de blessure, sera titularisé pour le premier match contre le Portugal, le 16 juin, a laissé entendre l'encadrement de la Nationa Mannschaft. «Il est vraiment sur la bonne voie et on peut totalement compter sur lui», a déclaré l'entraîneur des gardiens, Andreas Köpke, Neuer «a confiance en son épaule, et nous sommes optimistes pour le premier match du Mondial», dans le choc du groupe G contre le Portugal de Cristiano Ronaldo, à Salvador. Le portier de 28 ans avait refilé les gants dimanche, jour de l'arrivée de la National Mannschaft au Brésil, et a repris mercredi l'entraînement en compagnie des joueurs de champ. Argentine Tevez pleure son absence L'attaquant Carlos Tevez a confié pour la première fois sa douleur de ne pas avoir été retenu avec l'Argentine pour le Mondial, une situation qui lui «fait mal». «Je ne regarde rien, je ne sais pas comment va la sélection, je ne sais rien du groupe, je ne sais rien de rien. Je passe du temps avec ma famille, je joue au golf, je bronze. Je me suis coupé de tout car je suis un joueur et ça fait mal», a-t-il déclaré depuis Buenos Aires. Il faut «tous tirer dans le même sens pour que ça se passe bien pour la sélection et qu'elle joue le mieux possible», a-t-il répondu alors qu'un journaliste lui demandait s'il en voulait au sélectionneur Alejandro Sabella. Tevez, ancien de Manchester United et de Manchester City, a disputé les deux précédentes Coupes du monde, en 2006 et 2010. Chili De mieux en mieux pour Vidal Le milieu de terrain du Chili, Arturo Vidal, qui se remet d'une inflammation à un genou, a participé à un entraînement collectif pour la première fois depuis l'arrivée de la sélection au Brésil, mercredi à Belo Horizonte. Il s'agit d'une bonne nouvelle pour l'équipe de Jorge Sampaoli, à deux jours de son premier match du groupe B contre l'Australie, alors que Vidal s'était jusqu'à présent entraîné à part, un bandage recouvrant son genou droit opéré début mai. Le joueur de la Juventus Turin, 28 ans, a couru à petites foulées et participé à l'intégralité de l'entraînement, prenant part à un jeu de ballon avec Alexis Sanchez, Eduardo Vargas et Mauricio Pinilla. Vidal a réalisé quelques exercices d'étirement, ne ménageant pas la zone où se situe le ménisque latéral qui lui avait valu d'être opéré le 7 mai à Barcelone.