Résumé de la 9e partie ■ Chaâbane finit par déclarer son amour à Djamila. Celle-ci est émue, heureuse. Mais ils décident de garder secrète leur passion pour éviter les ragots et autres amplifications. Chaâbane se rappelle ce qui est arrivé à Mokhtar, un de leurs collègues. C'était la première fois que Mokhtar s'absentait, cela alimenta les pires supputations. Certains avaient fait courir le bruit que l'abeille qui l'avait piqué était d'origine africaine et qu'elle est arrivée par inadvertance dans les bagages d'un voyageur en provenance d'Ouganda. Dès qu'un autre collègue eut entendu le nom de ce pays africain, il ajouta des détails terrifiants. Selon lui les abeilles d'Ouganda non seulement tuent leur victime en les piquant mais les transforment aussi en réserve à virus. Des virus identiques à celui du Sida. Et il n'en fallait pas plus pour que Mokhtar soit déclaré malade du Sida et d'Ebola en même temps. Chaâbane se dit que si ses collègues apprenaient que lui et Djamila avaient l'intention de se marier, ils feraient certainement courir le bruit qu'ils avaient conçu un bébé et qu'ils voulaient se marier juste pour étouffer le scandale. Le jeune homme s'était retrouvé dans son bureau face à son ordinateur et à une pile de paperasse mais il ne parvenait pas à travailler, tant ce qu'il était en train de vivre lui semblait irréel. Il avait toujours aimé en cachette Djamila. Il n'osait pas lui en parler parce qu'il était certain de ne pas faire le poids devant elle. Djamila était si belle qu'il la voyait épousant quelqu'un de riche, quelqu'un de beau. Quelqu'un qui l'emmènerait vivre dans une belle villa. Il faudrait qu'elle soit tombée sur la tête pour qu'elle s'intéresse à lui. Tout ce qu'il avait à lui offrir, c'était une pièce de 3 mètres sur 3 et qui serait régulièrement prise d'assaut par une demi douzaine de chats ! — Ah ! la vie est bien mystérieuse, se dit Chaâbane. Et elle réserve parfois de bonnes surprises. Heureux sont ceux qui savent se montrer patients. Le soir, dès qu'il rentra à la maison, sa mère l'entraîna dans la cuisine où il n'y avait personne et lui dit : — Latifa m'a dit que tu connais une fille. — Latifa t'a dit cela ? — Oui...Et j'aimerai savoir tout sur elle avant d'aller demander sa main... — Attends, maman, s'il te plait...Ne nous précipitons pas... — Pourquoi ? Tu ne la connais pas suffisam- ment ? — Si...Mais il s'agit d'un mariage, mère. C'est très important. (A suivre...)