Résumé de la 3e partie ■ Chaâbane semble avoir trouvé une astuce pour inciter sa sœur à se débarrasser de ses chats afin qu'il puisse se marier. Chaâbane répondit à sa sœur. — Non, tu ne nous déranges pas... — Alors, je m'installe.... mais que fais-tu tout près de mon lieu de travail? —Figure-toi que ma voiture est tombée en panne non loin d'ici et le mécanicien à qui je l'ai confiée m'a dit que sa réparation nécessiterait au moins une heure alors ma collègue et moi, pour meubler l'attente, avons trouvé cette magnifique pizzeria...Ah ! je ne t'ai pas présenté Djamila...C'est une collègue...Nous devions nous rendre chez un client pour vérifier si les dégâts que sa maison a subit correspondent à ce qu'il nous a déclaré. A ce moment, la jeune fille qui faisait partie du plan de Chaâbane, fronça les sourcils : —Ah ! merci, Chaâbane ! Tu me présentes à ta sœur comme étant seulement ta collègue. Je pensais être à tes yeux un peu plus qu'une collègue ! Djamila se leva pour s'en aller mais Chaâbane tenta de l'en empêcher : —Arrête Djamila...Ne t'en va pas...Excuse-moi, si je t'ai offensée... —Lâche-moi, je te dis et ne m'appelle plus «Djamila» mais «mademoiselle T....». Je suis seulement ta collègue, n'est-ce pas ? Alors plus de familiarité avec moi. Ayant dit cela, elle s'en alla sans même adresser le moindre regard à Latifa. Après son départ celle-ci secoua son frère : —Mais tu es fou ? Pourquoi restes-tu planté là comme un meuble ? Cours-lui après ! Essaie de la rattraper ! —Non...Je ne peux pas la rattraper parce qu'elle est vraiment en colère contre moi. Et le mot «collègue» que j'ai eu la maladresse d'utiliser n'est en fait que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. —La goutte d'eau qui a fait déborder le vase ? Cela signifie que tu l'as déjà vexée ? —Oui, plusieurs fois, même. Nous nous connaissons depuis plus de cinq ans maintenant...Et je dois dire que nous nous entendons bien... Entre nous deux, il y a une estime et un respect mutuels. —Estime et respect mutuels ? Hum...Je vois ...Et pourquoi vous ne vous mariez pas ? C'est une fille qui est, je trouve, assez belle et elle a du caractère. Je n'aime pas les filles dociles qui se laissent écraser et humilier. —Ah ! Oui, pour ça, tu as bien vu. Djamila est «une femme et demie» comme on dit. —Je te répète ma question : pourquoi vous ne vous mariez pas ? —Oh ! Latifa ! Si tu crois que c'est facile. Les femmes maintenant, pour se marier, exigent un appartement pour elles toutes seules. Et quand celui qui veut les épouser leur apprend qu'elles vont habiter avec ses parents c'est à peine si elles n'exigent pas au préalable une visite des lieux. (A suivre...)