Résumé de la 45e partie ■ Un groupe de villageois se rend chez un vieil ermite dans l'espoir de comprendre ce qu'il leur arrive. Le vieil ermite hocha sa tête lentement de haut en bas avant de répliquer : — Et voilà l'erreur, mon jeune ami ! Sache que l'homme est la créature la plus sournoise et la plus hypocrite qui soit ici-bas... Moi, je pense que la vie de ces deux hommes que Dieu leur pardonne leurs péchés n'est pas aussi nette qu'elle en a l'air ! Vous devriez vous rensei-gner auprès de ceux qui les ont côtoyés beaucoup plus que les autres. Le doyen du village regarda un bon moment le vieil ermite, puis secoua sa tête énergiquement plusieurs fois de droite à gauche pour signifier qu'il refusait cette explication. Le vieil ermite poursuivit : — Je suis certain que si ce Djinn, si Djinn il y a vraiment dans ce qui vous arrive, fait ce qui lui plait dans votre village c'est parce que vous n'êtes plus sous la protection de Dieu et des Anciens. Et si vous êtes sans protection cela signifie que l'un de vous ou plusieurs d'entre-vous avez commis des actes condamnables. Je ne peux rien pour vous et personne ne peut rien pour celui qui ne voit pas ses fautes, c'est-à-dire finalement qui ne sait même pas qui il est. Je suis désolé mais tant que vous ne savez pas quel est l'acte ou les actes répréhensibles commis dans votre village personne ne pourra rien pour vous, et la colère des ancêtres ne fera que s'aggraver. Les villageois prirent congé du vieil ermite et rejoignirent la procession. Et c'est dans les bois qu'Arezki mit au courant les siens de la teneur de l'entrevue avec l'ermite. — Mes frères et mes sœurs, nous avons vu le vieil ermite qui a élu refuge dans ces montagnes et il nous a fait savoir que ce qui nous arrive est l'œuvre de l'un ou de plusieurs d'entre nous. — Ce qui nous arrive est en quelque sorte une punition, ajouta Slimane. Et tant que nous n'avons pas identifié le mal qui a été commis ainsi que celui qui l'a commis, nos soucis s'aggraveront. ( A suivre...)