Résumé de la 44e partie ■ Les villageois décident de s'installer dans une autre contrée. Néanmoins quelques vieux décident de voir un vieil ermite dans l'espoir de bénéficier de quelques conseils. Le doyen du village, Cheikh Arezki raconta par le menu détail au vieil ermite tout ce qui s'était passé dans son village depuis une dizaine de jours environ, secondé par Méziane le jeune berger en sa qualité de seule personne à avoir été en contact direct avec la «créature». Une fois le récit de ses deux interlocuteurs achevé, le vieil ermite se gratta le front et soupira : — Que Dieu protège ses faibles créatures d'ici-bas ! — Amine ! répondirent en chœur, ses visiteurs. Puis il se tut un bon moment avant de reprendre d'une voix très faible comme si le récit qu'il venait d'entendre l'avait affaibli : — Ce qui se passe dans votre village dépasse de loin tout ce que j'ai entendu au sujet du comportement nuisible des Djinns. Sincèrement je ne vois pas comment vous aider. Pourquoi, me direz-vous ? Parce qu'il y a des phénomènes qui peuvent être aussi bien l'œuvre d'un Djinn facétieux que d'une colère des esprits ancestraux ou des esprits de la nature. Tenez par exemple, cette difficulté que vous avez rencontrée pour enterrer vos deux morts. C'est un phénomène très rare mais dont j'ai souvent entendu parler. Il peut être l'œuvre des morts qui ne veulent pas accueillir parmi eux quelqu'un dont la vie a été entachée d'actes honteux et condamnables. Slimane intervint alors pour apporter une précision : — Excuse-moi vénérable vieillard «d'interrompre tes propos avec du miel», mais Yevrahim et Rabah étaient des gens bien... Tous ceux qui les connaissent peuvent témoigner en leur faveur. — C'est-à-dire ? — C'est-à-dire qu'ils ont toujours été braves et généreux... Je ne vois pas comment des défunts pourraient leur refuser l'hospitalité. (A suivre...)