Résumé de la 46e partie ■ Le groupe de messagers retourne auprès des villageois et les mettent au courant de ce que le vieil ermite leur a dit. Le doyen demanda : Alors la question que je vais vous poser est la même que celle que je pose toujours au début de chaque assemblée de Tajmaât : «Quelqu'un d'entre-vous a-t-il commis un péché ou un acte susceptibles de courroucer Dieu ou nos Ancêtres ?». Comme un lourd silence avait suivi cette question, le plus vieux des trois marabouts intervint pour ajouter : Est-ce que quelqu'un d'entre-vous est au courant d'un acte commis par quelqu'un d'autre ? Si c'est le cas qu'il le dénonce. La situation est très grave. En protégeant un individu pour lui éviter le châtiment on court le risque de punir tout le village et ce sera une colère supplémentaire contre nous. Méziane intervint enfin : Je crois, cheikh Arezki, qu'avant d'essayer de découvrir les péchés qui auraient pu être commis dans un passé lointain ou récent, il aurait d'abord fallu remarquer que nous venons aujourd'hui même de commettre un acte grave ! Nous avons commis un acte grave, mon fils ? répéta Slimane, le père de Méziane. Lequel ? Je vous laisse le soin de le trouver ! Le doyen des villageois se mit en colère : Méziane, ce n'est pas le moment de faire de l'esprit ! Nous sommes tous perturbés et incapables de réfléchir ! Alors ne perdons pas de temps, dis-nous ce que tu sais ! Méziane avait été considérablement énervé par les propos du doyen du village mais il ne lui en voulut pas parce qu'il devait être préoccupé et angoissé par le sort qui attendait les villageois qu'il avait pour mission morale de conduire dans un lieu où ils pourraient vivre en toute sécurité. Il répondit alors : -Je vois, Da Arezki que ne sont pas tous les habitants de notre village qui sont ici... -Evidemment, il manque ceux qui sont morts ! -Non. Il y a des vivants qui ne sont pas parmi nous... -Ah bon ? -Il y a d'abord Ouezna la jeune veuve et son fils âgé de trois ans à peine. ( à suivre...)