Etat des lieux ■ Il a suffit 20 minutes seulement pour que tout soit remis en cause. La dernière défaite des Verts a fait sortir les vieux démons. Chaque partie accusant l'autre d'être responsable. Tactiquement, personne n'aura à redire lorsque le doigt accusateur est pointé vers le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic. Ce dernier a choisi une stratégie, qu'il a jugée idéale, pour contrer une équipe belge, considérée comme une machine offensive. L'équipe nationale a évolué contre sa nature. On a beau reprocher à l'ancien sélectionneur national, Rabah Saâdane, d'opter pour une stratégie ultra-défensive, mais il faut reconnaître que le Cheïkh n'avait pas le choix. Il adoptait son système de jeu en fonction des joueurs qu'il avait à sa disposition. En parallèle, Halilhodzic possède de nombreuses solutions offensives, mais il l'a joué petit face aux Belges, adoptant un système qui éviterait à l'Algérie une défaite déroutante. Il a laissé ses atouts offensifs sur le banc des remplaçants et même ses choix de joueurs ont fait l'objet de vives critiques. Selon des sources proches des Verts, il semblerait même que les joueurs n'auraient pas apprécié la manière de faire de Coach Vahid. Ils ont estimé qu'avec la tactique qu'ils ont adoptée, l'équipe d'Algérie n'avait aucune chance de sortir du match avec un résultat positif. Tous les spécialistes sont unanimes à dire que la défaite de la sélection nationale lors de sa première sortie au Mondial brésilien contre la Belgique a été beaucoup plus tactique. On peut, donc, avancer sans risque de se tromper que la responsabilité de ce revers incombe à l'entraîneur, qui aurait certains joueurs sur le dos. Selon nos sources, ils le lui ont dit ouvertement à la fin du match. Cette situation peut provoquer un disloquement au sein du vestiaire des Verts, qui était l'une des forces majeures de ce groupe. Des joueurs qui se sentent mieux que ceux qui ont été alignés, n'ont pas digéré leur mise à l'écart. D'autres parmi ceux qui étaient titulaires, ont estimé que la manière avec laquelle l'équipe a joué ne correspond pas à son identité. Pis encore. Elle exige des joueurs une énorme débauche d'énergie en se contentant de défendre et de courir derrière le ballon. Halilhodzic, qui se vantait d'avoir changé la philosophie de jeu des Fennecs, s'est dérobé de ses principes dès qu'il a eu affaire à un adversaire de niveau mondial. Jamais l'équipe nationale n'a présenté une bien médiocre copie de tous les sélectionneurs qui se sont succédés à la tête des Verts. Avec 3 tirs seulement dont un cadré (le penalty de Feghouli), aucun sélectionneur n'a fait pire.