L'équipe d'Algérie n'a pas brillé lors de sa première sortie officielle dans cette CAN sud-africaine. Elle s'est fait avoir par une équipe tunisienne peu coriace. Cette dernière a marqué, dans les dernières secondes du match, un but d'anthologie signé Nems, surnom donné à Msakni. Les Verts ont laissé filer ainsi une belle opportunité de bien commencer l'épreuve continentale. L'équipe nationale a tenté de dominer son adversaire, mais n'a jamais pu imposer son jeu. Les Algériens ne mettaient que rarement en péril l'adversaire. Les Aigles de Carthage ont fait, quant à eux, preuve d'une grande intelligence dans la gestion de la partie tout en se montrant réalistes. S'y ajoutent leur maîtrise tactique et le bon coaching de leur entraîneur, Sami Trabelsi. Sur ce volet, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic aura failli. Ses choix tactiques sont contestables. En adoptant un système de jeu ultra prudent (4-3-2-1), Halilhodzic annonçait d'emblée la couleur de ne jouer l'offensive. N'ayant jamais raté la moindre occasion de critiquer son prédécesseur (Rabah Saâdane) pour ses choix tactiques défensifs, Vahid a fini par lui emboîter le pas. Est-il concevable pour un entraîneur, dont l'objectif assigné est d'atteindre le carré d'as, de jouer avec trois récupérateurs (Lacen, Guedioura et Mostefa) et un attaquant de pointe (Slimani) isolé ? Ce qui a fait, du reste, l'affaire des Tunisiens qui, faut-il le reconnaître, n'ont pas éprouvé de grandes difficultés à préserver leur cage vierge. Malgré la sortie prématurée de Issam Jemaâ, élément clé de l'échiquier Trabelsi, Vahid n'a pas réagi, maintenant le même système de jeu. Autre fait intrigant de la rencontre. Il s'agit du coaching très discutable du Bosnien. Celui-ci aura surpris tout son monde en alignant des joueurs qui accusent un déficit flagrant en matière de temps de jeu. A l'instar surtout de Liassine Cadamuro (Real Sociedad) et Djamel Mesbah (AC Milan). Résultats des courses : ces joueurs ont éprouvé des difficultés physiques relevées par l'ensemble des observateurs. Défaillance physique Outre donc, les déficiences technico-tactiques, l'Algérie n'a pas été vraiment à la hauteur sur le plan physique. L'heure de jeu passée, la majorité des joueurs faisaient preuve d'épuisement. Pis, le milieu de terrain de Nottingham Forest, Adlène Guedioura, sa plaignait des crampes. C'est vraiment baroque pour un joueur qui évolue à un haut niveau en Angleterre et qui a bénéficié d'une préparation de 19 jours en Afrique du Sud. Conclusion : la préparation effectuée en Afrique du Sud ne répondait pas aux exigences de l'événement. Autant de facteurs qui ont causé cette défaite « cruelle » du onze algérien. La troisième défaite pour coach Vahid après celles concédées face au Mali à Ouagadougou (2-1) en éliminatoires du Mondial 2014 et la Bosnie (1-0) en amical. C'est dire combien les Verts sont vulnérables devant des équipes correctes. Beaucoup de choses sont à revoir, coach Vahid !