Elle s'appelle «Kodomoroid», un mix du mot japonais «kodomo» qui signifie enfant et d'«androïde». Devant des journalistes médusés, elle a lu hier, mardi, des infos comme une vraie présentatrice télé lors d'une étonnante session au Musée national des sciences et de la technologie de Tokyo. Après avoir donné les dernières nouvelles sur un séisme et un raid du FBI, Kodomoroid s'est même mise à charrier son «papa», le spécia-liste de la robotique Hiroshi Ishiguro : «Tu commences toi-même à ressembler à un robot !». Kodomoroid a partagé la vedette avec un autre robot femelle, baptisé, lui, «Otonaroid», un composite de «otona» («adulte») et d'«androïde», qui, de façon étonnamment humaine, a eu l'air d'avoir le trac au moment de se présenter. «Je suis un peu nerveuse», a-t-elle concédé. Au delà de l'effet -garanti- et de la prouesse, les deux androïdes ont une mission bien précise : Kodomoroid et Otonaroid vont toutes deux travailler au musée au contact des visiteurs pour recueillir de précieuses informations sur les réactions des humains face à la machine, données qui seront ensuite analysées par le professeur Ishiguro.