Dispositif ■ Les malades chroniques bénéficieront prochainement du système de contractualisation avec les médecins privés. Depuis le temps qu'on en parle, les choses semblent s'accélérer... L'élargissement du système de contractualisation avec les médecins privés touchera dans une première étape les malades chroniques et englobera ensuite tous les assurés sociaux», a affirmé le ministre de la Santé lors d'une séance plénière où il répondait aux questions des sénateurs. Pour ce faire, il sera procédé à «l'actualisation de la nomenclature des actes médicaux et des tarifs de remboursement pratiqués dans ce cadre», a précisé le ministre. Selon les explications fournies, le système de contractualisation permet aux assurés sociaux concernés de bénéficier d'une couverture préalable des frais de soins médicaux et des prestations médicales en général. M. El Ghazi a affirmé que cette démarche s'inscrivait dans le cadre «du développement du système du tiers payant et son élargissement aux prestations médicales fondamentales prodiguées par les professionnels privés de la santé «en tant qu'outil d'appui à la gratuité des soins dans le secteur public». Evoquant certaines prestations sanitaires qui incombent aux caisses d'assurances sociales, le ministre a cité «l'hémodialyse qui s'effectue au niveaux de 130 centres privés et la chirurgie cardio-vasculaire au niveau 13 cliniques privées dans le cadre de la contractualisation. Il a également cité les appareillages et autres dispositifs fournis par l'Office national d'appareillages et d'accessoires pour les personnes handicapées (ONAAPH). Il s'agit également des consultations médicales au profit des contractuels et des ayants droit assurés par 2 800 médecins contractuels, des frais de déplacement pour des soins assurés par 264 établissements spécialisés accrédités et contractuels et des lunettes médicales assurés par 337 opticiens contractuels avec la caisse de la sécurité sociale au profit des élèves scolarisés issus de familles à revenus limités qui souffrent d'une baisse de la vue. Outre tous ces aspects, le système vise également à jeter les bases d'un véritable partenariat entre les médecins et les assurés sociaux et les caisses d'assurances sociales pour une meilleure exploitation des moyens matériels et l'amélioration de l'assurance sur les soins. D'autant que selon les chiffres en notre procession, les dépenses de la sécurité sociale à travers la contribution forfaitaire au budget des hôpitaux «sont passées de 19 milliards de dinars en 1999 à près de 58 milliards en 2014, soit une hausse de 191%».