Mercuriale ■ Comme à l'accoutumée, les prix des fruits et légumes frais ont confirmé leur envol en ce 1er jour du ramadan. C'est ce que nous avons constaté lors d'une virée effectuée ce matin au niveau de certains marchés de la capitale. Au marché Réda-Houhou (ex-Clauzel), le prix de la pomme de terre est passé à 55 DA le kg, contre 30 DA la semaine dernière. Les haricots verts sont proposés à 120 DA le kg, la tomate fraîche à 100 DA, les courgettes à 120 DA, les carottes, les navets, les betteraves, les concombres à 80 DA, l'oignon sec à 30-35 DA.La salade a grimpé à 100 DA le kg ! Quant aux prix des viandes d'agneau et de veau sans os, très prisées durant cette période ont dépassé tout entendement. Des arguments pas très convaincants sont avancés pour affirmer que c'est la loi de l'offre et de la demande. Cette dernière étant trop forte, les prix augmentent. Même cas pour le poulet qui est passé de 280 à 360 DA le kg ce matin. Ainsi les familles algériennes doivent faire face à cette récurrente situation. «Chaque année, c'est le même scénario qui nous est imposé en ce mois sacré !» se lamente, une ménagère à la sortie de ce marché d'Alger. «C'est toujours la même chose durant le début du ramadan»... commentent certains consommateurs algériens qui disent n'avoir pas du tout le choix devant une telle situation. Que ce soit dans les marchés couverts ou dans les marchés des quartiers populaires, la tendance est la même. Certaines personnes s'interrogent sur les raisons de cette flambée qui se répète à chaque mois de ramadan malgré les assurances des pouvoirs publics. D'autres espèrent que les prix retrouveront leur cours normal au cours de la première semaine du mois sacré. Voulant minimiser les choses, un vendeur nous affirme : «Ce phénomène récurrent s'estompe une semaine plus tard et les prix vont certainement baisser». La question qui se pose maintenant c'est de savoir pourquoi, on justifie cette flambée par la forte demande, alors que les pouvoirs publics n'ont pas cessé d'assurer les consommateurs quant à la disponibilité des produits alimentaires durant ce mois. Un vendeur va jusqu'à affirmer : «Cette année, les prix sont moins cher par rapport à ceux du mois de ramadan précédent.» Et de poursuivre : «Je vous cite un exemple, le prix du citron est monté en flèche l'année dernière. Le prix de ce produit a frôlé les 450 DA/kilo contre 220 DA il y a quelques jours.» Dans sa déclaration, le responsable de l'UGCAA recommande aux consommateurs de ne pas effectuer d'importants achats pendant cette période et de faire preuve de réalisme et de sagesse pour ne pas tomber dans le piège des spéculateurs.