Résumé de la 1re partie Ce jeune homme agé de 30 ans détestait les femmes. Il a violé et assassiné 19 jeunes femmes en 2 ans. Toutes les victimes, des femmes noires entre 20 et 30 ans, avaient été découvertes dans la région des plantations de cannes à sucre de Ph?nix et du mont Edgecombe, près du township de KwaMashu. Elles avaient toutes été trouvées dans un périmètre de 3 km, dans les plantations, certaines à peine à quelques mètres les unes des autres. Elles avaient toutes été attachées, étranglées et bâillonnées avec leurs sous-vêtements. Micki Pistorious quitta Johannesburg pour rejoindre le superintendant Veldhuizen à Durban afin de dresser le profil du tueur. En étudiant les meurtres, elle remarqua que l'assassin avait un rituel très particulier et précis, dans sa façon de tuer et d'attacher ses victimes. «Normalement, il n'aurait pas eu besoin d'attacher ses victimes, parce qu'elles n'offraient aucune résistance, vu qu'elles étaient inconscientes ou déjà mortes. Mais il les attachait quand même. Il leur liait les pieds et les mains dans le dos, leur entourait la tête avec un morceau de leur vêtement et, finalement, enfonçait un bout de tissu dans leur bouche. Tout cela était inutile.» Micki Pistorious conseilla aux policiers de patrouiller dans les champs de cannes à sucre. Comme les cannes mesurent plus de deux mètres de haut, on utilisa des chiens. Ceux-ci permirent de découvrir sept nouveaux corps ! Tous étaient décomposés, mais à des stades différents. Sur le plus récent d'entre eux, les policiers effectuèrent un prélèvement d'ADN grâce à un mégot de cigarette fumé à la fois par la victime et par le tueur. A l'étude des rapports d'autopsie, Micki Pistorious compris que le tueur était zoulou : toutes ses victimes avaient été ligaturées selon un rituel sexuel zoulou, «l'ukuzoma», un mode contraceptif. Elle assura que le tueur était un homme de la région, voire même un voisin, car toutes les femmes l'avait suivi dans les champs de cannes sans offrir de résistance, comme si elles le connaissaient. De plus, il semblait connaître les champs comme sa poche. Les champs de cannes à sucre sont denses et hauts (environ 2,50 m). On y trouve des serpents, des rats et des scorpions. Lorsqu'une femme était entraînée à l'intérieur d'un de ces champs, il était vraiment difficile de retrouver son corps. Et si elle avait crié, personne ne l'aurait entendu, car il n'y a personne aux alentours. Le 1er août, un huitième corps fut découvert, ce qui permit à nouveau d'identifier l'ADN du tueur : il avait laissé du sperme sur sa victime. Dans son profil, Micki Pistorious indiqua que le tueur avait plus que sûrement commis des agressions et/ou des viols sur des femmes auparavant, avant de se mettre à tuer. Philip Veldhuizen demanda à ses hommes d'examiner tous les anciens dossiers de ce type dans la région. En quelques jours, les enquêteurs firent le lien avec une tentative de viol datant de 1996. Sipho Agmatir Thwala avait été accusé de viol en mars 1996 mais acquitté. On avait cependant prélevé son ADN. On la compara à celle du tueur en série et on découvrit qu'elle correspondait. (à suivre...)