Précisions « Il n?y a pas de délestage qui dure plus d?une heure» a rassuré, dimanche dernier, M. Benghanem. Ce qui s?est passé à Hydra, la semaine dernière, n?est pas dû au délestage, mais à une panne électrique. Pour Bab Ezzouar, c?est à la suite d?une opération de sabotage que les citoyens ont été pénalisés. «Nous n?avons pas effectué de délestage depuis une semaine», a -t-il expliqué. La baisse de température à l?est du pays et l?effort consenti par les citoyens consommateurs ont fait que la situation s?est nettement normalisée, soutient le premier responsable de cette entreprise. Cependant, insiste-t-il, les problèmes de fond demeurent toujours et les opérations de maintenance se poursuivront. «Nous savions depuis la fin 2002 que l?été serait rude et que nous allions faire face à des problèmes. La demande en énergie a augmenté de 11 % aux mois de juin et juillet 2003 par rapport à ceux de 2002 alors qu?en moyenne, elle ne dépassait guère 5 à 6 %». Des pics de 5 203 Mégawatts sont ainsi enregistrés. Le conférencier annoncera que le prochain hiver sera rude. «Durant la période allant de novembre 2003 à février 2004, Les citoyens sont appelés à maintenir les efforts et à économiser de l?électricité au moins jusqu?à la mise en service de la centrale de F?rikina à l?est du pays, dont le démarrage sera effectif au mois d?octobre 2004». Les opérations de délestage, comme l?a expliqué M. Benghanem, sont dues à une insuffisance de production. Le projet de 2 000 Mégawatts programmé par l?entreprise depuis 2000 ne s?est pas encore concrétisé. Les trois gros soummissionaires, Enel (Italie), Gaz de France et Endessa (Espagne) voulaient des garanties de l?Etat pour des montages financiers. «Nous leur avons répondu que nous ne pouvions garantir le marché espagnol. Ils ont dit qu?ils voulaient commencer les 800 Mégawatts sur le territoire algérien ce que nous avons refusé catégoriquement». L?Etat algérien «ne veut pas nous garantir les opérations de montages financiers», a-t-il expliqué. Pour les dix prochaines années, le secteur de l?énergie aura un besoin de 5 milliards de dollars pour la concrétisation des projets. «Un chiffre énorme», estime M. Benghanem. «Nous gaspillons, Nous comptons toujours sur les fonds publics», a affirmé ce responsable ajoutant que l?électricité est subventionnée indirectement à travers le prix du gaz naturel. «Nous payons à Sonatrach le dixième de ce que nous devons payer», a-t-il certifié. À une question sur les difficultés que rencontre Sonelgaz avec les citoyens qui ont squatté des terrains où ont été installés des poteaux électriques, Sonelgaz se dit prête à négocier. «Je suis prêt à discuter avec les responsables locaux et à prendre en charge la moitié du financement de tous ces problèmes.», a-t-il assuré.