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Histoires vraies
Les lettres de Nils Strindberg (3e partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 07 - 2004

Résumé de la 2e partie Une perdrix des neiges retrouvée en haute mer par les matelots. Elle est baguée, porteuse d?un message.
Ils ont lancé une bouée à la mer avec un message signé de leurs trois noms, signalant que tout va bien à bord, lorsque la nacelle se met à racler la glace. Impossible d'élever le ballon ; la situation devient angoissante. Ils jettent les sacs de lest, les câbles, les ancres et même la grande bouée que l'on devait lancer au-dessus du pôle.
Mais le ballon, alourdi par le givre, touche le sol toutes les cinq ou six minutes. Strindberg écrit :
«Ma chérie, rassure-toi, nous ne risquons pas de chutes vertigineuses, notre exploration est devenue une partie de saute-moutons. J'ai noté huit touches en trente minutes.»
De son côté, Andrée écrit dans le journal de bord : «Nous faisons connaissance avec le sol. Nous y laissons notre empreinte tous les cinquante mètres environ... Impossible de dormir, de manger, de préparer les repas, à cause des chocs continuels dont l?effet est aussi de bouleverser l'arrimage des objets à l'intérieur de la nacelle.
Qu'il est étrange de voyager ainsi, au-dessus des mers polaires. Dans combien de temps aurons-nous des imitateurs ? Serons-nous considérés comme des fous ? Il n'est pas discutable que, dans cette aventure, nous risquons notre vie, mais nous pouvons mourir puisque nous avons fait ce que nous avons fait.»
Mais Nils Strindberg continue à écrire pour Anna des lettres rassurantes.
«Ma chérie, nous avons volé toute la journée au ras de la banquise, mais à force de patience, nous avons pu quand même nous préparer un repas confortable. Voici le menu : potage Hochepot, Châteaubriant, bière extra de Kronan, chocolat et fruits, jus de framboise et H2O.»
Au milieu d'une nuit, brusquement, le ballon s'immobilise. Strindberg écrit : «La nuit était terriblement froide, pas question de mettre le nez dehors pour voir ce qui se passait. J'ai complété mon équipement, bas de laine, chaussettes en poil de chèvre, il ne fait tout de même pas très chaud. Et puis, au matin, un coup de vent d'ouest et voilà que le ballon s'est élevé brutalement. Nous avons l'explication : le guiderope s'était coincé dans un bloc de glace et vient de se décoincer. Maintenant, le ballon avance assez rapidement et la vie redevient normale à bord !»
Malheureusement, le vent tombe subitement et le ballon reperd aussitôt son altitude. Il recommence à traîner la nacelle sur la glace. Se heurtant à chaque aspérité de la banquise, celle-ci menace de se briser. Pourtant, malgré les secousses, le journal de bord est scrupuleusement tenu. Nils Strindberg écrit pour sa fiancée : «Brouillard opaque. Rien que de la glace crevassée. Pas de terre en vue. Pas de phoques. Pas d'oiseau... Mais bon moral. On fait des paris sur le prochain choc. De temps en temps, j'aperçois une silhouette radieuse et merveilleuse qui émerge du brouillard... c'est toi. Au début je te voyais lorsque je me tournais vers le sud, maintenant, je te vois aussi à l'ouest, au nord, l'est, partout.»
Ce soir-là, le guiderope se brise. Après une nuit atroce, les trois hommes tentent, dès six heures du matin, de reprendre la maîtrise du ballon. Mais Andrée s'aperçoit vite que c'est impossible. Les voiles, imprégnées d'eau, ne dirigent rien et alourdissent le ballon.
«Des chocs, de nouveaux chocs et encore des chocs», écrit Andrée.
En fin de journée, les trois hommes décident d'atterrir dès qu'ils seront sur la glace ferme. Vers huit heures du soir, Andrée actionne la soupape. Le gaz commence à s'échapper dans un sifflement. Le grand ballon, dont le monde entier avait quelques jours plus tôt salué le départ, se couche et meurt dans un long souffle. Ils se sont posés sur un champ de glace flottante parsemé de chenaux d'eau libre, semé de flaques d'eau et de glace fondue. Le plus mauvais endroit possible. Mais Strindberg écrit : «Température 0°, pluie fine, temps nuageux. Ça ne vaut pas la Côte d'Azur, mais c'est moins encombré et puis nous avons effectué un bon débarquement puisque nous avons sauvé tout l'équipement, dont un canot et un traîneau.» (à suivre...)


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