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Histoires vraies
Les lettres de Nils Strindberg (2e partie)
Publié dans Info Soir le 16 - 07 - 2004

Résumé de la 1re partie Le 10 juillet 1897, quatre aventuriers sablent le champagne sur l?île des Danois. Ils fêtent leur prochain départ pour un tour du monde en ballon.
Quatre jours plus tard, le 15 juillet, un oiseau poursuivi par deux mouettes blanches se réfugie dans la mâture d'un phoquier norvégien. Un matelot crie :
«Une perdrix des neiges !»
Le patron du bateau tire, l'oiseau tombe à la mer... Ça ne vaut pas la peine d'envoyer un canot. Le phoquier poursuit sa route, laissant cette petite chose grise danser sur la houle.
Mais quelques milles plus loin, il croise un collègue.
Les deux bateaux étant côte à côte un instant, il raconte son coup de fusil :
«J'ai tiré ce matin une perdrix des neiges. C'est rare, si loin de la terre.»
L'autre répond :
«Si c'était un pigeon voyageur d'Andrée ? Son ballon a dû s'envoler ces jours-ci !»
Frappé, le patron du phoquier vire de bord et retourne chercher l'oiseau. Un canot le récupère, il est bagué. On trouve dans la bague le message suivant :
«13 juillet, midi trente minutes, 82,3° latitude Nord, 15,5° longitude Est. Bonne marche vers l'Est 10° Sud. Tout va bien à bord. C'est le troisième pigeon que je lance.»
En réalité, le 13 juillet à midi trente, lorsque Andrée lance ce message, tout ne va pas aussi bien que ça. Certes le moral des trois hommes est bon. Ils prennent leur quart à tour de rôle. Andrée tient scrupuleusement le journal de bord, Nils Strindberg écrit de très longues lettres à sa fiancée et Frankel plaisante.
Mais dès le départ, ils ont constaté que le ballon est trop lourd et qu'il faut continuellement jeter du lest. De plus, la vitesse est insuffisante : dix-huit kilomètres à l'heure.
Nils écrit : «Ma chérie, on se laisse porter par le vent. Le froid est de plus en plus vif. Mais je suis bien couvert. J'ai un gilet de chasse en laine, un caleçon, une combinaison, un gilet de cuir doublé de laine, une paire de bas de laine légère, une paire de chaussures montantes dans une paire de bottes fourrées, un bonnet et des moufles en laine... Le confort quoi !»
Le soir de ce premier jour, dès que le soleil disparaît, ils naviguent à travers un épais brouillard. Or, non seulement, le ballon s'alourdit et refuse de s'élever, mais le système de voilure s'avère inefficace. Impossible de le diriger au-dessus du chaos de glace et d'eau qui s'étend à perte de vue, lugubre et menaçant.
Dès cette première nuit, lorsqu'il prend son tour de quart, Andrée sent le poids de sa responsabilité. Il est né dans l'officine d'une pharmacie. Il a échappé dès qu'il a pu à ce destin médiocre pour devenir d'abord chef de bureau des brevets en Suède ; il a réussi à être un aéronaute célèbre, détenteur de records d'altitude et de distance, passionné par l'aventure arctique. En fait, c'est un ingénieur à l'esprit exagérément systématique, qui possède une foi aveugle en la valeur de la technique et de ses calculs. Les sarcasmes n'ont fait que le renforcer dans sa décision. Il écrit cette nuit-là dans le journal de bord : «Faute de vent, nous sommes complètement immobilisés. Il est certain que notre voyage sera plus long que prévu. L'entreprise était si difficile que je ne pouvais me dispenser de la tenter. Ce que nous prenions pour la mer ouverte n'est probablement que de la glace dépourvue de neige et couverte d'eau, car il n'y a pratiquement pas de houle. C'est un étrange voyage. J'ai froid, mais je ne veux pas réveiller mes deux compagnons, ils ont besoin de repos.»
Au matin, le ballon s'élève et repart, mais avec une angoissante lenteur. Pourtant, les trois aventuriers conservent leur optimisme.
Nils Strindberg écrit sur ses genoux à sa fiancée : «Le bruissement du guiderope sur la glace, le battement des voiles, le glapissement du vent dans l'osier sont les seuls bruits qui rompent le silence. Chaque fois que je me tourne vers l'Est, alors je te vois, ma chérie. Nous sommes de nouveau sur la banquise et nous venons de survoler un emplacement où la neige est rouge, sans doute le repas d'un ours... On est mieux ici qu'en bas. Je t'aime...» (à suivre...)


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