Depuis le déclenchement des événements de Kabylie en avril 2001, le nombre des éléments radiés de ce corps de sécurité a «grimpé» d?une manière qui confirme qu?une opération d?assainissement des rangs a été enclenchée. Selon des chiffres rendus publics par la cellule de communication du Commandement général de la Gendarmerie, 864 gendarmes ont été radiés des effectifs en 2001 pour des raisons disciplinaires. Alors qu?en 2002, leur nombre a atteint 1 185. Parmi les «radiés» figurent en bonne place des éléments qui se sont rendus coupables d?abus d?autorité, apprend-on. Outre cette sanction, des poursuites judiciaires ont été engagées contre certains ex-gendarmes ayant commis des «fautes graves». Cela dit, des enquêtes sont ouvertes en permanence sur les gendarmes dont le comportement a été dénoncé par une plainte «officielle» ou même anonyme. Selon le colonel Ayoub, les brigades, les compagnies et les groupements de Gendarmerie au niveau national ont été instruits pour recevoir les plaintes des citoyens sur le comportement des gendarmes. De même, la cellule de communication du Commandement général ouvre, depuis peu, ses portes à tout citoyen s?estimant avoir été lésé par un gendarme pour déposer plainte.S?agissant du recrutement des gendarmes, «les critères sont de plus en plus rigoureux», dira le colonel Ayoub. Alors que durant la formation, des modules «droits de l?homme» sont enseignés depuis quelque temps aux élèves.