27 au total, affiliés au Gspc, sont sur le point de déposer les armes. Encerclés depuis plusieurs jours, suite à une opération de ratissage déclenchée sur la base d'information, ce groupe est positionné dans différents lieux, dont la surface, serait de 30 km sur 40, et a fait l'objet d'un bouclage hermétique avec des moyens draconiens. La présence des terroristes a été signalée, ont ajouté les même sources, à l'ouest de Collo, plus précisément à oued Z'hor, faisant jonction avec le massif montagneux de la daïra d'El Milia. Leur nombre a été estimé à 40, mais ce chiffre demeure officieux, car, ont précisé les mêmes sources, le groupe comme à son habitude, a adopté la tactique de se scinder en seriates de 3 à 4 éléments. Chose qui a contraint les services de sécurité à étaler leur action jusqu'aux monts de Oued Hamoud, considérés comme le PC du Gspc. Cette démarche leur a permis d'ailleurs de découvrir cinq casmates. Celles-ci ont été détruites ; leur contenu, des vivres, des munitions et de la littérature subversive ont été récupérés. L'avancée des troupes de l'ANP s'est soldée au cours de ces dernières 48 heures, par le désamorçage de plusieurs mines antipersonnel de fabrication artisanale. L'étau qui se resserre sur les terroristes ont souligné nos sources, semble les dissuader. En effet, plusieurs d'entre eux ont accepté le processus engagé par les militaires, relatif à une opération de reddition. Les négociations entamées, via les familles des terroristes, sont sur le point d'aboutir. Mais certains terroristes sont étrangers à la région. Ces derniers, semble-t-il, refusent même toute tentative de pourparlers, réfutant aussi l'idée de renouer avec la société. Il nous a été également confié que certains éléments de ce groupe seraient des repentis qui ont repris le maquis entre 2003 et 2004. Agissant sous la coupe de Salah Zelbah et Enneri, un ex-gendarme radié du corps pour faute grave, ces terroristes ont tenté de renforcer leurs rangs, avec la création des sériates El Habbacha et El Fath, 2 phalanges affiliées au Gspc. Tout en sachant que les groupes armés ont perdu de leur crédibilité sur le plan politique et social, nos sources ont cependant souligné que la menace terroriste existe toujours. Dans ce contexte, on apprend de sources concordantes que tous les postes de commandement au niveau des régions «Est» ont été avertis d'un mouvement suspect depuis un mois. On croit savoir, en effet, qu'une trentaine de terroristes, se sont dirigés vers la région de Guelma, après avoir rencontré d'autres terroristes aux environs de Souk Ahras. Leur présence est concomitante, a-t-on précisé, de celle d'un groupe récemment signalé à Constantine et dont cinq éléments ont été abattus, mardi dernier, par les forces combinées. Ces différents groupes, a-t-on également confirmé, sont spécialisés dans la fabrication d'explosifs, ce qui explique, l'importance du dispositif sécuritaire entrepris par l'ANP et la Gendarmerie nationale. Ce déplacement aurait été ordonné par Abou Mossaâb Abd El Wadoud, de son vrai nom Abd El Wahab Droukdel, émir national du Gspc, dirigeant près de 400 terroristes concentrés particulièrement à l'Est. Plusieurs d'entre eux ont été abattus, notamment à Tebessa. Au cours des mois derniers, les services de sécurité ont enregistré des redditions à Jijel et à Batna, dont les deux derniers K. Ali et S. Athmane ont fait de précieuses révélations au services de sécurité, notamment sur les lieux qui abritent les terroristes et qui ont conduit aux déclenchement de plusieurs opérations de ratissage. De nombreux terroristes demeurent cependant activement recherchés. Ils sont terrés dans les massifs et procèdent régulièrement à des opérations de racket auprès des populations isolées. Pour ce qui de Jijel, le secteur allant de Béni Sbir au sud de la commune de Ghebala, Sehara, Boukhdache, Béni Mahboub et jusqu'au prolongement du massif Collo-El Milia, ainsi que sur la côte de Béni Ferguène, agissent deux groupes constitués de 20 terroristes chacun, sous la coupe de Al Baâbaâ et Lemloum, et comptant parmi eux des artificiers avec l'accord de Salah Zelbah, alias El Balafré, chef de katibet Et-Awhid, renforcée des desperados de l'AIS. 25 terroristes agissent directement sous la coupe de ce sinistre criminel. Ils sévissent entre Belhadef, El Aouina et El Ancer. Rappelons qu'au cours de l'été 2004, la région de Jijel et celle de Skikda ont enregistré un nombre important de redditions,. Il est nécessaire de souligner, en outre, que l'opération de ratissage, conduite à Jijel, est menée par un officier supérieur de l'ANP avec 600 militaires sous ses ordres.