Déperdition Les jardins publics, ces espaces verts de détente, de loisirs et de repos pour les Constantinois, souffrent du manque d'entretien permanent et des mauvaises fréquentations. Selon le responsable chargé des espaces verts à l'Apc de Constantine, la plupart de ces jardins publics voient leur espace se rétrécir de jour en jour du fait du laisser-aller et deviennent ainsi des lieux de prédilection de jeunes oisifs et dés?uvrés. Il est évident, a-t-il indiqué, que ces espaces verts assurent l'équilibre écologique dans la cité et freinent considérablement l'avancée des poussières et d'autres sources de pollution. Il importe d'?uvrer à l'aménagement de ces jardins publics et à leur entretien tout en veillant en les préservant des phénomènes nocifs à la société. Les efforts consentis à ce jour restent insuffisants en dépit de la bonne volonté des 30 travailleurs communaux employés au titre du filet social, a-t-il précisé, soulignant l'impératif de renforcer cette équipe pour assurer l'entretien et la garde de ces espaces verts en leur donnant une image décente digne d'une grande ville. Invités à donner leurs impressions sur ces endroits publics, des citoyens ont fait part de leur amertume face au délabrement continuel de ces espaces verts ainsi que leur détérioration avancée par rapport aux années 1960 et 1970. Ces lieux, à l'image des clubs de loisirs actuels, accueillaient à l'époque un public nombreux, en particulier des familles venues se détendre. Ils ont perdu leur charme et subissent une dégradation alarmante. Des citoyens rencontrés au jardin «Bennacer», au centre-ville, se souviennent encore de ce lieu respectable où certains lisaient des livres ou des journaux, d'autres discutaient ou évoquaient des sujets d'actualité intéressant la vie à Constantine dans un cadre enchanteur fait de verdure et de fraîcheur. Actuellement, tout cela reste un vague souvenir de moments agréables. Face à cette situation, l'Apc a décidé la fermeture de ce jardin public depuis début juin dernier afin de procéder à son réaménagement. A la réouverture, cet espace vert sera alors gardé selon le désir des citoyens soucieux de quiétude et de paix. D'autres citoyens, des jeunes et des retraités, estiment, en revanche, que la situation s'est nettement améliorée, ces dernières années, au plan de la sécurité et de l'entretien de ces jardins publics. A titre d'exemple, ils citent le cas du jardin «Chorfi-Abdelhamid» de Bellevue qui constitue un lieu de détente idéal et qui, de ce fait, attire de nombreux visiteurs, y compris des familles habitant les environs immédiats et à revenu modeste qui ne peuvent se permettre le luxe d'un séjour estival à la plage.