Le périmètre irrigué de la plaine de Maghnia traverse une période difficile depuis une quinzaine d'années pour des raisons technico-climatologiques qui se répercutent sur son mode de fonctionnement et sa productivité. La plaine de Maghnia, s'étendant sur une superficie arable de 12 700 ha, est réputée pour la fertilité de son sol et ses ressources en eau non négligeables du fait de l'existence de barrage-déversoir de Kef-Tafna, de celui de Beni Bahdel (53 millions de m3, et tout récemment du grand ouvrage hydraulique de Hammam Boughrara (177 millions de m3). Les grandes stations de transfert d'eau et la présence de la nappe locale de maghnia créent également une opportunité dans cette zone agricole qui a pu atteindre une superficie de 4 250 ha conduite à l'irrigué et équipé d'un réseau d'irrigation moderne (par aspersion), avec des besoins en eau évalués à 19,5 millions m3/an. Pour l'heure, ce périmètre fonctionne à moins de 50% de ses capacités en raison du déficit hydrique provoqué par la longue période de sécheresse. seuls quelque 1 500 ha sont actuellement irrigués. ce sont des parcelles de plantations fruitières qu'il fallait «sauver» en urgence. cette situation a provoqué une course vers le captage de la nappe locale et, par conséquent, une surexploitation de la nappe aquifère, en passant de 600 à plus de 2 500 puits, au cours de cette dernière décennie.