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Un vœu pieux
Augmentation des périmètres irrigués
Publié dans El Watan le 07 - 06 - 2008

L'augmentation des périmètres irrigués demeure l'un des soucis majeurs des agriculteurs de la wilaya de Annaba. Les nombreuses promesses faites dans ce sens par les différents responsables qui ont eu à gérer le secteur agricole dans cette wilaya, à fortes potentialités hydriques pourtant, n'ont jamais été tenues.
L'on s'est toujours limité à des déclarations d'intention ou de circonstance. Dans ce sens, Kamel Djabri, ingénieur en aménagement rural et membre très actif de la Chambre d'agriculture de Annaba (CAA), dira : « Dans notre pays, les réalités économiques ont toujours été évacuées au profit d'une politisation extrême. A chaque arrivée de ministre de l'Agriculture à Annaba, on nous promet d'accorder plus d'intérêt au secteur de l'irrigation. Notre wilaya est l'une des plus pauvres en matière de cultures en irrigué ».
Pour appuyer ses dires, il citera l'exemple de l'immense plaine d'El Karma qui s'étend sur plusieurs centaines d'hectares. Il était prévu que cette plaine change carrément de vocation pour se spécialiser dans les cultures en irrigué à partir des eaux des barrages Bounamoussa ou de Bouhamdane. Notons qu'actuellement, outre les cultures en sec, tels le tabac, les céréales et le melon, les travailleurs de la terre n'arrivent pas à rentabiliser leurs petites et moyennes exploitations agricoles. Selon ce gérant d'une petite exploitation agricole à El Hadjar, il était également question de renforcer près de 4 000 ha des surfaces irriguées des quatre autres plaines devant permettre une plus grande variété de cultures. Il s'agit de la Grande Plaine, non loin du lac Fetzara (18 600 ha), de la plaine d'El-Hadjar (7 000 ha), de celle de oued El Aneb, 2 000 ha de riches terres limoneuses et enfin de la petite plaine de Kharraza, qui s'étire entre le piémont de l'Edough et le massif de Boukhadra. Ces richesses hydriques naturelles, estimées à 14,17 millions de m3, étaient censées, considère toutefois K. Djabri, plaider en faveur du classement de la wilaya dans la catégorie des « terres à haute valeur agricole ».
Or, les surfaces irriguées stagnent dans les limites de 3 828 ha, essentiellement approvisionnés par le barrage Bounamoussa, les 83 retenues collinaires et les 9 oueds/fils d'eau avec des capacités respectives de 5, 2,5 et 3,5 millions de m3. Aussi, outre la bonne pluviométrie dont elle bénéficie se situant entre 600 et 800 mm par an, Annaba est traversée par 3 importants oueds : Seybouse, El Aneb et Rassoul. Avec près de 4 000 ha de surfaces irriguées, Annaba est l'une des wilayas les plus pauvres et les moins rentables si l'on considère les données nationales que nous avons pu avoir auprès de la CAA. Celles-ci font ressortir que globalement, la superficie irriguée actuelle dans notre pays est de l'ordre de 420 000 ha, dont 100 000 dans les régions sahariennes et ce, sur une superficie de 8 666 715 ha, soit près de 5% de la surface agricole utile (SAU). Les 320 000 ha irrigués dans le nord du pays (soit 4,6% de la SAU) se répartissent en deux ensembles nettement différenciés, à la fois par la taille des aménagements et par le mode de gestion. Dans son ensemble, avec entre 60 et 80 % des 12 milliards de m3 d'eau annuellement mobilisables, le secteur de l'agriculture est le premier consommateur de la ressource hydrique nationale, estimée à plus de 19 milliards de m3. C'est pour une meilleure gestion et une exploitation plus rationnelle de cette ressource, notamment dans les systèmes d'irrigation, que l'Algérie était partie prenante du projet fédérateur Sirma, initié en 2005 avec la Tunisie et le Maroc, et dont la finalité était d'aider les acteurs de la gestion de l'eau à la mise en œuvre des procédures d'économie de cette ressource dans des systèmes irrigués en pleine mutation.
Par ailleurs, R. Harzalllah, président de la Chambre d'agriculture de Annaba, qui devait représenter l'Algérie au regroupement du parlement maghrébin tenu à Rabat le 29 et 30 du mois de mai dernier, déclare : « Trois années plus tard, rien ne filtre sur le niveau d'évolution de cet important projet financé à hauteur de deux millions d'euros par la France dans le cadre des fonds de solidarité prioritaire (FSP). On avait beaucoup attendu de ce projet car les trois pays s'étaient engagés à développer la recherche dans la production de méthodologies et d'outils de gestion de l'eau pour accompagner ces mutations dans les systèmes d'irrigation. Mais force est de constater que chez nos voisins de l'Est et de l'Ouest, de nouveaux systèmes d'irrigation, dont le goutte- à-goutte, sont en plein essor. Ce qui n'est malheureusement pas le cas dans notre pays où tous les grands projets structurants relatifs au secteur de l'agriculture restent toujours des vœux pieux ». Et d'ajouter avec amertume : « Malheureusement, le nécessaire n'a pas été fait pour que je puisse y participer et défendre le dossier de l'agriculture dans notre pays. Il faut dire que c'est ça l'Algérie ».


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