Liquidation La commission bancaire compte donner «toutes les suites légales et réglementaires» à la décision du tribunal de Sidi M?hamed, prononcée le 13 juillet dernier. Le jugement a prononcé, notamment «la conversion du règlement judiciaire en faillite avec fixation de la date de cessation de paiement au 18 juin 2003», rapporte le communiqué de la commission bancaire. Cependant, il n?est pas fait état de retrait d?agrément. La commission bancaire, précisera que «parallèlement à la procédure judiciaire», elle «reste saisie des constats faits dans le cadre de sa mission de contrôle intégral réalisé au sein de l?établissement financier de l?Union Bank». Et ce, «en application des dispositions de l?article 103 de l?ordonnance n°03 -11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit». Sur cette base, la commission s?engage à suivre toutes les procédures de contrôle effectué au sein de cette banque. Il est utile de rappeler que Union Bank était en cessation de paiement pour un montant de 200 milliards de centimes. Son patron Brahim Hadjas a expliqué, en date du 1er mars dernier, que sa banque n?a pas d?argent, mais elle est capable d?en avoir. Au même moment, la Banque d?Algérie n?a pas réagi devant cet état de fait. Elle recourra à la justice. Un jugement de première instance, rendu le 14 octobre 2003, lui a donné gain de cause. Il a indiqué que «les avoirs d?Union Bank couvrent largement ses dettes, compte tenu des moyens matériels dont elle dispose, notamment en biens immobiliers et constructions qui garantissent le paiement de ses créanciers». La banque obtiendra du juge «l?autorisation d?exploiter et de poursuivre l?administration et la gestion» de l?établissement «assisté par un syndic- administrateur judiciaire» dans le but de payer son passif. En réalité, l?Union Bank est en crise depuis 1997. Apparemment, le plan de sauvetage proposé par Hadjas a échoué. Avec Union Bank, le nombre de banques privées mises en faillite se chiffre à trois, après El Khalifa Bank et la BCIA.