Etape Les ténors du parti démocrate devaient ouvrir, lundi, à Boston, la convention nationale qui doit mettre sur orbite présidentiel le candidat John Kerry face à George W. Bush. Quelque 35 000 participants étaient ainsi attendus dans l'après-midi au Fleet Center, imposant complexe protégé par un dispositif de sécurité maximum pour cette première convention post-11 septembre 2001. Les anciens présidents Jimmy Carter et Bill Clinton, mais aussi l'ancien vice-président Al Gore vont ainsi lancer l'offensive de charme auprès des électeurs indécis, peu nombreux, mais sans doute cruciaux dans cette course présidentielle qui s'annonce serrée. Un ancien camarade de John Kerry pendant la guerre du Vietnam doit aussi s'adresser au pays, à une heure de grande écoute, pour présenter un visage exemplaire et valeureux du candidat à la Maison-Blanche, encore peu connu du grand public. Le discours de David Alston permettra aussi de lancer, dès la première soirée, le thème des anciens combattants qui promet d'être omniprésent pendant la grand-messe démocrate. L'intense couverture médiatique des moments forts de la convention est une opportunité inédite pour présenter John Kerry aux Américains qui auraient, jusqu'ici, boudé la campagne. Ses organisateurs ont affirmé vouloir présenter un programme cohérent et optimiste, évitant de verser dans des propos anti-Bush trop réducteurs. Les démocrates vont surtout devoir convaincre les Américains que John Kerry peut les défendre contre le terrorisme, domaine dans lequel l'actuel chef de l'Etat a encore l'avantage dans l'opinion. Selon les derniers sondages, Kerry et Bush sont dans un mouchoir de poche avec un très léger avantage pour le candidat démocrate. Par ailleurs, comme le veut la tradition, Boston va être envahie de manifestants en tout genre. Dimanche, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre pour dénoncer la guerre en Irak, d'autres pour contester le droit à l'avortement.