Rush De France, mais aussi de M?sila, Guelma, Biskra? ils viennent de partout pour des moments de détente. «Il a fait trop froid ces derniers jours, ça a gâché notre séjour. Vous vous rendez compte qu?on a fait près de 400 km pour venir à la mer et on a eu droit à un temps horrible pendant toute une semaine. Une eau glacée et des vagues sans arrêt? C?est rageant !» Rafik est de M?sila, il a rejoint Annaba avec deux amis originaires de la même ville à bord d?une Clio (Debza). Tous trois pensaient passer de bons moments entre potes à la plage, hélas l?été pourri est au rendez-vous ! «J?ai bien peur que la météo ne s?améliore pas alors que nous sommes en train de nous préparer à rentrer !», se désole-t-il encore. Les trois compères, qui sont hébergés à l?hôtel Mouna, à 100 m seulement de la plage Saint-Cloud, ont dû se résigner à admirer le paysage à longueur de journée. Ils disent avoir eu l?occasion de visiter le moindre recoin de la corniche bônoise, du cap de Garde au Belvédère et qu?ils sont «montés» à deux reprises jusqu?au village de Seraïdi. Mieux que rien, avouent-ils. De plus, ils ont découvert un fast-food, non loin, qui fait des boureks comme personne. Ces fameux boureks qui pèsent une «tonne» tant ils sont bourrés. Tout y est : viande hachée, thon, câpres, fromage, en plus des ?ufs et de la pomme de terre. Il y a aussi la drague sur le boulevard du 1er-Novembre à partir de 18 h. Avec un grand sourire, Rafik assure qu?il a toutes les chances de célébrer ses fiançailles sous peu. «Les filles ici sont si jolies qu?elles soient de France ou de la région, qu?on serait tenté de convoler en justes noces, faute de n'avoir pu profiter de la mer et de la bronzette.» Ils sont nombreux malheureusement ceux qui, comme ces jeunes de M?sila, pensaient pouvoir profiter des premiers beaux jours d?été. Le baromètre n?est monté qu?une fois à la fin du mois de juin, mais cela n?a pas duré. On peut lire la déception sur les visages de ces adolescents descendant des microbus loués pour la journée. Il en est qui ont poussé le voyage jusqu?à El-Kala, mais qui n?y ont trouvé que le vent et la houle. Faisant contre mauvaise fortune bon c?ur, ils se sont rabattus sur les jeux de plage sous l??il indifférent des plagistes et autres loueurs de parasols et de transats pour qui les affaires ne marchent pas cette année. Pas plus qu?elles n?ont marché pour les tenanciers des établissements touristiques de Belvédère, Bouna-Beckett ou Chems-les-Bains lesquels avaient préparé leur terrasse, leurs pedalos et leurs jet-skis en prévision de la grande ruée des baigneurs. Heureusement, juillet a apporté le soleil !