Le programme global de mise à niveau de la filière de production des industries électriques, électroniques et de l'électroménager (Eeem) en Algérie, sur une période de 3 à 5 ans, coûterait entre 40 et 50 millions de dinars, selon une étude rendue publique récemment à Alger. Cet investissement qui pourrait être subventionné par l'Algérie, la Banque mondiale et l'Union européenne nécessitera «la contribution du système bancaire national qui devra faciliter l'accès aux crédits aux opérateurs économiques de cette filière», a estimé une étude effectuée sur la filière (Eeem) par l'Association des industriels du matériel électrique et de l'électronique (Aimel) à la faveur du programme d'assistance technique Eurodéveloppement pour les petites et moyennes entreprises (Edpme). Evoquant «la spécificité algérienne» que constitue le secteur public des industries de l'Eeem qui assure seul plus de 50 % de la production nationale, l'étude a fait remarquer que les entreprises privées, qui représentent 87 % du nombre global des entreprises de la filière, sont généralement «des entreprises de fabrication et d'assemblage, souvent sous-capitalisées et dont la compétitivité sera mise à mal par l'abattement des barrières douanières».