Resumé de la 1re partie ■ Alors que l'hyène se grattait la tête, elle vit un oiseau. Elle sauta et le captura. «Tiens, se dit-elle. Je vais donner ce volatile à la vieille femme. Si elle le mange, j'aurais un bon prétexte pour dévorer ses chèvres à belles dents !». Jusqu'au jour où la vieille grand-mère étant partie dans la brousse chercher du bois mort, sa petite fille venue du village voisin pendant son absence vit l'oiseau et le mangea. On ne sut jamais qui rapporta la nouvelle à Surukuba l'hyène. Mais ce jour-là, Surukuba l'hyène n'attendit même pas le lendemain. Dès l'après-midi, elle arriva toute joyeuse chez la vieille femme. — Bonjour vieille femme. Bonjour à mon oiseau ! Toute tremblante, la vieille grand-mère lui dit : — Ton oiseau, ma petite fille l'a mangé ! — Ah bon, Eh bien puisque ta petite fille a mangé mon oiseau, moi aussi, je vais prendre une de tes chèvres que je vais manger avec ma famille ! L'hyène prit deux chèvres et les emporta. Le lendemain, elle revint chez la vieille femme : — Bonjour vieille femme ! Bonjour à mon oiseau ! — Ton oiseau, je t'ai dit que ma fille l'a mangé ! — Eh bien, si ta fille l'a mangé, moi aussi, je vais manger trois de tes chèvres ! L'hyène emporta trois chèvres chez elle qu'elle mangea avec sa famille. Cela dura pendant longtemps. A la fin, il ne restait plus qu'une seule chèvre dans l'enclos de la vieille grand-mère. Entre-temps, le lion qui passait par là, vit la vieille grand-mère, qui pleurait. Il lui demanda — Grand-mère, qu'est-ce qui t'arrive donc ? La vieille femme lui expliqua que l'hyène lui avait donné un oiseau que sa petite fille avait mangé. — Et depuis, dit-elle, tous les jours, l'hyène vient enlever mes chèvres. Quand il n'y en aura plus, c'est moi-même qu'elle va dévorer à belles dents ! Le lion alors lui dit de cacher dans sa case la chèvre qui restait et de l'attacher, lui, le lion, à sa place, dans l'enclos. — L'hyène viendra me trouver ici et on va voir ce qu'on va voir ! ajouta-t-il en souriant. C'est ce que la vieille grand-mère fit. Ce jour-là, Surukuba l'hyène n'attendit même pas le matin pour venir. Elle vint dès le crépuscule. Or, au crépuscule, l'hyène voit mal. — Bonjour vieille femme. Bonjour à mon oiseau ! — Ton oiseau, je te l'ai déjà dix mille fois, ton oiseau, ma petite fille l'a mangé ! A suivre