Résumé de la 6e partie ■ Les autorités ont dressé un obstacle de taille devant le chemin des enquêteurs : la police a ordonné aux employés de l'aéroport de retirer les débris de l'avion de la piste et du hangar. Localiser les boites noires du vol 686 sera un défi de taille. «Nous ne pouvions pas savoir ce qu'avaient fait les pilotes sans les boites noires. Nous devions savoir ce qu'il en était de l'autorisation de décollage et si les pilotes avaient commis des erreurs». «avaient-ils reçu l'autorisation de décoller ou pas?» s'interroge l'officier en charge de l'enquête Franck Christansen. Voilà ce que nous savons pour l'instant concernant le MD87, indique-t-il lors d'une conférence de presse. «D'après la distance, nous étions certains que le MD87 avait roulé pendant environ 40 secondes. Et parcouru 1500 mètres avant de heurter le Cessna. La collision s'était produite à l'intersection de la piste centrale et d'une voie de circulation. Le MD87 avait continué sa course, déviant légèrement sur la droite jusqu'à heurter le dépôt des bagages. Les rapports météorologiques montrent qu'on ne voyait rien à plus de 50 mètres, au moment de la collision». Avec un brouillard aussi épais, il était évident que le facteur environnemental avait joué un rôle important dans l'événement. «Imaginez un avion avançant à 72 mètres par seconde. Quel temps de réaction aurait-il fallu pour éviter la collision?» Les pilotes n'auraient pas pu voir le Cessna sur la piste jusqu'à une fraction de seconde avant l'impact. Mais le brouillard ne devrait pas paralyser un aéroport de l'importance de Linate. Les aéroports modernes utilisent un système de régulation ainsi que des équipements sécurisés en cas de faible visibilité. «Les aéroports évitent les collisions en définissant des règles applicables en cas de faible visibilité. Ces règles de fonctionnement peuvent être amplifiées par la technologie, de radars au sol, des systèmes d'alarme et autres. Les pistes et les voies de circulation sont séparées par des séries de postes de contrôles qu'on appelle «Barres d'arrêts». Les avions doivent systématiquement attendre l'autorisation avant de passer. Comme une voiture attend que le feu passe au vert. Ce système est conçu pour éviter les collisions. «Les avions peuvent s'éviter la nuit. Alors quelles différences dans le brouillard ?, s'interroge dès lors les médias. A suivre