Le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités de l'Egypte, Zahi Hawas, a interdit mercredi à deux égyptologues français de faire des fouilles dans la grande pyramide de Khéops, les accusant d'être «des amateurs en quête de célébrité». M. Hawas a affirmé lors d'une conférence de presse que «les deux Français qui avaient demandé une autorisation pour faire un trou dans l'une des chambres de Khéops, la Chambre de la Reine, ne sont pas compétents et ne relèvent d'aucun organisme spécialisé dans les monuments égyptiens». «Ce sont seulement deux amateurs en quête de célébrité et d'argent», a-t-il ajouté. Gilles Dormion et Jean-Yves Verd'hurt, deux égyptologues amateurs, affirment avoir localisé une chambre inconnue dans la grande pyramide de Khéops, dans Khéops, la chambre secrète, un livre qui est paru en France et qui suscite des critiques. M. Hawas a souligné que les deux Français «avaient déjà percé un trou dans la grande pyramide de Khéops en 1986 après avoir obtenu une autorisation, qui était alors un grand dépassement de la part des responsables». M. Dormion avait été autorisé une première fois en 1986 à effectuer des relevés par microgravimétrie dans Khéops. Puis en 1998, il avait été chargé avec M. Verd'hurt de superviser la ventilation de la Grande Pyramide. S'ils en ont établi des plans très précis, ils n'ont, en revanche, pu accéder à la fameuse chambre inconnue. Dans le livre, Gilles Dormion qui, pendant 17 ans, a mené ses recherches aux côtés de Jean-Yves Verd'hurt, avance que cet espace inviolé serait la chambre funéraire du pharaon qui a vécu entre 2560 et 2532 av. J.-C. dont la sépulture n'a jamais été retrouvée.