Pour l'heure, il n'existe pas de loi qui détermine le montant de la pension alimentaire allouée à la femme divorcée avec enfant, selon Me Nadia Aït Zaï, avocate au barreau d'Alger. Pour elle, «aucune règle n'est censée être appliquée dans ce chapitre» dans la mesure où «la pension alimentaire peut augmenter selon les revenus du père, et cette décision revient toujours au juge». Me Aït Zaï qui est aussi présidente du Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef) assure par ailleurs que «son montant ne dépasse jamais les 5 000 DA». Le problème qui se pose dans le versement de cette pension est actuellement lié au fait que le père «ne s'exécute pas automatiquement pour la verser», a-t-elle indiqué. La procédure devient dès lors fastidieuse pour les femmes qui sont contraintes d'engager une nouvelle procédure après avoir déposé une plainte pour non paiement des droits. Arrivé au tribunal, «encore une fois, le juge accorde à l'ex-époux un délai pour ramener à l'audience l'argent dû à la femme, avant de le condamner», explique l'oratrice pour qui la création d'un fonds de garantie pour la prise en charge des enfants est indispensable.