Résumé de la 2e partie ■ Les enquêteurs auditionnent plusieurs témoins qui semblent étayer la thèse du sabotage. En mer, les recherches de débris et de victimes se poursuivent. Seuls cinq corps ne seront jamais retrouvés. Les autres sont envoyés au Danemark pour autopsie. Ces examens révèlent que certaines victimes ont des petites plaies ressemblant à des piqures. Nouvel indice en faveur de la thèse de la bombe. L'autopsie du copilote fait apparaitre un autre fait surprenant. Son estomac renferme un cure-dent entier te intact. «C'était une découverte étrange. Il était pointu des deux côtés. Pour avaler un objet pareil, il avait fallu qu'il se passe quelque chose de terrible». Mais les enquêteurs ne peuvent apporter la preuve qu'une bombe a détruit l'avion. Ils ont besoin d'en savoir plus sur les derniers instants du vol 394. Neuf stations-radars différentes ont suivi ces ultimes secondes. Elles pourront peut-être fournir des indices précieux. Les données les plus troublantes viennent d'une station militaire suédoise. Ses opérateurs ont suivi le vol de la Partnair, tandis qu'il traversait la mer du nord. Le radar militaire a relevé un fait surprenant : un autre objet se trouvait dans le même espace aérien. Et ce n'était pas un avion. Il apparait quand le vol 394 se met à plonger depuis 22.000 pieds. «On ignorait de quoi il s'agissait au début. On n'en avait pas la moindre idée. Il est tombé pendant plus d'une demi-heure. 38 minutes, je crois. La question était : qu'est ce qui est suffisamment léger pour voler aussi lentement. Et suffisamment solide pour donner de tels retours radar», raconte l'enquêteur norvégien. Cet objet mystérieux repose désormais au fond de la mer. Un mois après le crash, les enquêteurs commencent à récupérer les débris qui ont coulé. Ils ont localisé l'épave sur le sol marin à l'aide d'un sonar latéral. Cet appareil envoie des ondes sonores qui se réfléchissent lorsqu'elles rencontrent des objets. Le résultat donne une image extrêmement précise de l'épave sous-marine. Les débris de l'avion sont disséminés sur un secteur large de deux kilomètres. C'est une indication capitale. «Il était clair que l'avion s'était disloqué dans les airs. Il n'avait pas frappé la mer en un seul morceau. C'était certain». Cela confirme qu'une bombe pourrait avoir détruit l'avion. Mais il faudra encore attendre des semaines avant de pouvoir le prouver. L. Aït Saïd