Résumé de la 9e partie - Lourde tâche que celle des enquêteurs chargés d?expliquer ce drame à travers des centaines de milliers de débris qu?est désormais le vol Swissair 111? Les enquêteurs se lancent alors dans une mission en cinq étapes. D?abord des plongeurs descendent examiner l?épave. Et d?emblée, ils comprennent que la tâche est surhumaine. L?avion a été littéralement pulvérisé. Le sol est jonché de débris minuscules. Et puis, la saison est peu propice. Nous sommes dans le nord de l?Atlantique et les risques pour les plongeurs augmentent avec l?arrivée de l?automne. Deuxième étape, ce sont les engins téléguidés fournis par la Marine américaine qui passent le site au peigne fin et commencent à fournir aux enquêteurs des éléments intéressants. Mais le problème reste entier. Comment récupérer la quantité gigantesque de morceaux de métal tordu gisant au fond de l?eau. «Il fallait examiner tous les petits morceaux de l?avion. Dans le crash de Swissair 111, on s?est retrouvé avec, à peu près, 2 millions d?éléments. Il fallait qu?on les épluche presque tous pour écarter certaines thèses. Attentat terroriste, bombes, anomalies diverses? L?épave finit par livrer un premier trésor. Les deux boîtes noires. Avec l?enregistreur des paramètres de vol, les enquêteurs découvrent alors que l?avion était encore en parfait état de marche quelques minutes seulement avant le crash. «L?équipage a déclaré une urgence «Panne, panne, panne», parce qu?il y avait de la fumée dans le cockpit. Après examen, on a découvert qu?à ce moment précis aucune anomalie, pas la moindre irrégularité dans les paramètres techniques, ne témoignait d?un problème quelconque. On en a conclu que l?appareil était alors en bon état de marche. Hormis la fumée dans le poste dont ils ont signalé la présence, tout fonctionnait correctement. C?est quand ils ont amorcé leur descente que les pannes se sont multipliées. Et ce, de plus en plus vite», explique un expert. Mais pour reconstituer le fil des événements, les techniciens vont se heurter à un problème de taille : les deux boîtes noires ont, elles aussi, cessé de fonctionner durant les six dernières minutes du vol. «Les circuits tombent en panne les uns après les autres pendant ces 90 secondes où tout se passe très vite. La dernière chose dont on est sûr, c?est que les deux enregistreurs ont été coupés. Le feu a détruit les sources d?alimentation des boîtes noires, qui ont donc cessé de fonctionner», ajoute l?expert. (A suivre...)