Dégâts ■ Une autre vielle bâtisse de la vieille médina d'Alger, la Casbah, s'est effondrée hier, vers 18 heures. Cette bâtisse est une vieille maison d'un étage sise au 19 rue Rachid Kherbache, à la Casbah, selon un cadre de la direction générale de la protection civile. «Les citoyens de ce quartier avaient signalé à nos services que cette bâtisse, après les dernières pluies, menaçait de s'écrouler à tout moment. Nous avons dépêché sur place une équipe de la protection civile pour sécuriser les lieux. L'effondrement s'est produit en fin d'après-midi, sans faire de victimes», a-t-il précisé, ajoutant que cette maison était «déjà inoccupée». Un cordon de sécurité de la protection civile a été mis en place. Dans la matinée, vers 8 heures 30 minutes, un immeuble de trois étages en réfection s'était effondré à la rue Ahmed Bouzrina (ex-rue de la Lyre), faisant un mort et quatre blessés, dont une femme de 58 ans. «Nous avons évacué cinq blessés vers les urgences des CHU Mustapha Pacha et Bab el Oued, dont un dans un état grave. Ce blessé, K.C, âgé de 67 ans est mort aux urgences de l'hôpital Mustapha Pacha», a souligné un responsable de la communication à la direction de la protection civile de la wilaya d'Alger. Les autres victimes, précise-t-on, sont des hommes âgés de 24 ans, 29 ans, 32 ans et une femme de 58 ans. «Toutes les victimes de cet accident sont des passants, surpris par l'effondrement. La personne décédée habitait le quartier», explique la même source. L'immeuble, qui servait de dortoir, le «Bacha», était en réfection. La protection civile, qui s'est déplacée avec de gros moyens, a maintenu sur place son dispositif de secours. Les opérations de nettoiement et de déblaiement des gravats, ainsi que le nettoyage de la voirie se poursuivaient. Un important dispositif de sécurité a été mis en place. La rue Bouzrina est connue pour abriter le commerce de l'habillement, de la bonneterie et de la haute couture pour femmes, ainsi que des boutiques de bijouterie et joaillerie. Sous les arcades, fleurissent également les petits métiers, dont les vendeurs de pâtes pour les gâteaux algérois (k'taief, diouls). Beaucoup de magasins de cette ruelle commerçante qui descend vers la Place des Martyrs et la rue Bab Azzoun, puis vers le front de mer servent également de dépôt pour les grossistes de la confection, avec quelques anciens hôtels reconvertis en dortoirs. Ces deux effondrements rappellent le rapport final établi par la cellule de crise formée par le ministère de l'Habitat au lendemain du tremblement de terre qui a ébranlé la capitale le premier août dernier. Ce rapport a fait état de la présence de plus 4 427 bâtisses menacées d'effondrement à travers dix communes d'Alger. Le même rapport a tiré la sonnette d'alarme concernant le danger qui menace les habitants de ces bâtisses, tout en exigeant leur rénovation ou l'évacuation urgente des bâtisses concernées.