Résumé de la 4e partie Au moment où Farida s?apprête à ressortir pour rencontrer Amine, Samira la retient lui disant qu?elle a quelque chose à lui communiquer. Intriguée, Farida attend : «Ecoute, je t?ai toujours encouragée à chercher après ton cousin et même à lui écrire.» «Oui et alors ?» La jeune fille se dit que le moment est mal choisi pour ce genre de discussions. Elle commence à s?impatienter, car elle ne veut pas faire attendre Amine trop longtemps. Visiblement mal à l?aise, Samira reprend : «Bon, comme tu t?es toujours refusée à le faire et comme je voyais quand même à quel point tu étais malheureuse, parce qu?il te manquait?», «Oui??». «Eh bien voilà, je l?ai fait à ta place». «Tu as fait quoi à ma place ?» Farida est sidérée : «J?ai cherché les coordonnées de Amine, je lui ai écrit en Angleterre pour lui dire que tu étais ici et que tu voulais le voir.» Farida n?en croit pas ses oreilles : «Tu me mentais tout ce temps-là ?» «Oui, mais tu vois bien que c?est pour toi que je l?ai fait. Tu ne peux quand même pas m?en vouloir ?». Se détendant, Farida prend son amie dans les bras : «Mais non, je ne t?en veux pas, au contraire grâce à toi je réalise à quel point Amine tient à moi. J?apprends maintenant qu?il est rentré en Algérie pour moi, n?est-ce pas merveilleux ?». En arrivant devant le portail de la cité, Farida se sent transportée de bonheur : «Pour moi, il est revenu pour moi ?» Les deux jeunes gens passent finalement toute la journée du vendredi ensemble. Au bout de quelques minutes seulement, ils ont l?impression l?un et l?autre qu?ils ne se sont jamais quittés. Les années au cours desquelles ils étaient restés séparés, s?effacent et ils se retrouvent de nouveau comme avant, mais en s?aimant davantage avec plus de maturité. En l?espace de quelques heures, ils se disent tout ce qui s?est passé pendant des années se rendant compte qu?en réalité, ils n?avaient fait, pendant cette période, que s?attendre mutuellement. Arrive enfin l?heure de rentrer, les rires communicatifs cessent, les bavardages parfois puériles s?arrêtent. Une certaine gravité s?empare du couple. Les jeunes gens tout à l?émerveillement des retrouvailles et de la redécouverte n?avaient, jusque-là, abordé aucun sujet sérieux concernant un quelconque projet d?avenir ni même l?état des relations entre leurs familles respectives. «Tu es bien pensive !» «Oui, c?est vrai mais pas plus que toi il me semble», serrant un peu plus sa main dans la sienne, il se tait car sachant très bien qu?ils sont taraudés par la même question. «Et maintenant ?» Ils arrivent non loin de la cité universitaire quand ils aperçoivent Samira qui accourt vers eux bouleversée. «Il faut vous séparer tout de suite, ton père t?attend depuis deux heures devant le portail. Je lui ai dit que tu étais allée faire des courses». Farida blêmit. Il était rare que son père vienne la voir, mais cela arrivait quand elle tardait à rentrer chez elle à Cherchell. Elle s?arrête et regarde Amine : «Tu dois partir. Il ne faut pas qu?il te voie avec moi.» «Pourquoi es-tu si effrayée ? Nous n?avons rien fait de mal. Et je pense au contraire que c?est une occasion pour moi de le saluer». «Que dis-tu ? Tu le connais aussi bien que moi. Tu sais à quel point il peut être impitoyable. Va-t-en je t?en prie». «Bon d?accord, comme tu veux, mais calme toi parce que?». Amine s?interrompt, son oncle arrivait droit sur eux. (à suivre...)