Inconvénients ■ Contrairement à ce que l'on pense, Facebook, Twitter et autres MySpace n'ont pas que des avantages. Les réseaux sociaux commencent à entrer dans les mœurs en Algérie. D'après une récente étude menée par la Dubai School of Governement, pas moins de 6,8 millions d'Algériens ont un compte Facebook, ce qui n'est pas négligeable. Sur Twitter, le nombre d'inscrits est certes faible : 37 500 seulement selon la même étude. Mais rien ne dit qu'il n'augmentera pas dans les années à venir, notamment à la faveur de la généralisation de la couverture 3G à l'ensemble du territoire national. Il faut dire que ces réseaux permettent de rapprocher les gens, de tisser des liens et de venir en aide à des personnes en difficulté, entre autres. Cependant, ils n'ont pas que des avantages. En effet, autant Facebook, Twitter et autres MySpace peuvent nous servir, autant ils peuvent nous desservir. Comment ? Quand on «crée son profil» comme on dit dans le jargon d'Internet, on ne pense pas forcément aux conséquences que cela pourrait avoir sur notre vie. Du coup, on fournit toutes les informations qui nous concernent. Ce qui n'est pas une bonne idée en ce sens que des personnes mal intentionnées peuvent exploiter ces données pour nous porter préjudice. A ce propos, un jeune internaute originaire de Béjaïa s'est plaint récemment des agissements d'un de ses anciens amis avec qui il est entré en conflit. «Il a pris quelques photos de moi que j'ai publiées sur ma page Facebook et a créé avec un nouveau profil portant mon nom et prénom. Le problème est qu'il n'est pas resté là, puisqu'il est allé jusqu'à insulter des membres de ma famille et à écrire des horreurs sur certains de mes amis», a-t-il témoigné dans une vidéo postée sur Youtube. Sur un autre plan, beaucoup ne font pas très attention à ce qu'ils publient sur les réseaux sociaux. Or il se trouve qu'un message, une photo ou un simple «J'aime» peuvent semer le trouble au sein d'un groupe d'amis, mais aussi et surtout au sein d'un couple. Sur ce registre, une étude internationale a révélé que l'usage de Facebook stimule la jalousie et la méfiance entre les époux. Chez nous, cela se traduit par un certain nombre d'affaires portées devant la justice. Plus explicitement, des hommes et des femmes ont demandé le divorce après avoir découvert sur les réseaux sociaux une photo compromettante ou un message qui prête à équivoque de leurs épouses et époux. L'on ne peut parler de phénomène pour le moment car seuls quelques cas ont été enregistrés. Toujours est-il que l'on a tout à gagner à faire attention à ce que l'on diffuse sur la Toile via Facebook et Twitter, surtout quand on est à la recherche d'une opportunité d'investissement ou d'emploi. Et pour cause : les recruteurs, tout comme les investisseurs, consultent de plus en plus Viadeo, LinkedIn, Facebook et Twitter pour se renseigner sur les candidats et les partenaires susceptibles de les rejoindre.