Constat ■ La situation est à peine satisfaisante dans le secteur de l'éducation dans la wilaya d'Oran, a estimé hier mercredi le wali. Autant de chantiers de réalisation d'infrastructures non lancés et à plusieurs cas d'établissements scolaires (lycées, CEM, écoles primaires, classes scolaires, salles de sports) non livrés. Une redynamisation de ces chantiers d'infrastructures éducatives est ainsi «impérative», a insisté Abdelghani Zaalane lors d'un conseil de l'exécutif consacré à l'évaluation des programmes du secteur de l'éducation. Le responsable de la wilaya a également évoqué, dans la foulée, des actions initiées pour régler les problèmes qui font obstacle au lancement des projets dont ceux liés à des contraintes de terrains et autres aléas inhérents à la finalisation des contrats, citant des cas d'opposition dont sont responsables des détenteurs de terrains bien que les documents contractuels soient ficelés et les ordres de service remis. L'ampleur du programme du secteur de l'éducation exige la mobilisation de tous les acteurs notamment les présidents d'APC, les chefs de daïras et les cadres de la direction du logement et des équipements publics (DLEP), a-t-il fait remarquer indiquant que près de 48 pour cent du programme de la wilaya, soit une quarantaine d'opérations inscrites à l'indicatif de la direction de l'éducation, sont gérés par la DLEP. 17 lycées, 13 CEM, 33 groupes scolaires, 5 demi-pensionnats et autres installations sportives seront réceptionnés pour la rentrée scolaire 2015, a-t-on ajouté de même source. Le directeur de l'éducation de la wilaya d'Oran, Mourad Guediri a, pour sa part, imputé les retards, pour l'essentiel, aux procédures administratives et aux contraintes des entreprises, insistant sur la relance des chantiers en souffrance et la livraison des salles de sports au niveau des établissements scolaires. Aucune n'a été réceptionnée depuis 2005, a-t-il fait remarquer. Ce n'est pas tout. Connaissant l'état des lieux du secteur de l'éducation à Oran, Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, a dépêché en octobre dernier, une commission ministérielle composée de trois inspecteurs, deux de matière et un troisième chargé de l'équipement, pour inspecter les nouveaux établissements entrés en service à Oran. La surprise fut de taille pour la commission. Etablissements dépourvus d'enseignants, surcharge des classes, personnel administratif insuffisant, équipement inexistant et emploi abusif du personnel du filet social... tel est l'amer constat sur le terrain. Que ce soit à Oran, Tafraoui, Oued Tlélat ou dans les autres localités visitées, la commission ministérielle, en présence d'un représentant du corps enseignant et des adjoints d'éducation sans oublier le chef d'établissement, a recensé toutes les insuffisances relevées dans les établissements scolaires ciblés.