Bilan 212 permis de conduire ont été retirés à des conducteurs de la wilaya par les membres de la commission mobile de retrait de permis de conduire depuis son installation, en juin dernier. Selon la Direction de la réglementation et des affaires générales (Drag), avant de passer à la phase de répression des infractions, la commission a mené une campagne de sensibilisation auprès des usagers de la route sur les nouvelles dispositions relatives à la sécurité routière. Présidée par la Drag, cette commission est composée de représentants de la gendarmerie, de la police et de la direction des transports. Elle effectue deux à trois sorties par semaine sur les principaux axes routiers en l'occurrence les RN11, 67 et 69, certains chemins de wilaya mais surtout au niveau des points noirs de la circulation constatés à Douaouda, Hadjout, Koléa, Cherchell, Gouraya et Attatba. Les brigades volantes de la gendarmerie et de la police sont suivies par les membres de la commission de retrait de permis, qui interviennent après l?interpellation du contrevenant pour lui expliquer les fautes commises et les sanctions y afférentes. Les membres de la commission font également savoir au chauffard qu'il a la possibilité de faire appel auprès de celle-ci dans un délai qui ne doit pas excéder la huitaine. Les retraits de permis vont de trois mois pour refus de priorité, non-respect du stop, non-respect du sens interdit, entre autres, à une année pour excès de vitesse. La majorité des contrevenants (80%) sont des jeunes de moins de 20 ans, selon les premières constatations. Certains membres de la commission déplorent que le franchissement de la ligne continue, à l'origine de nombreux accidents, ne soit pas sanctionné par le retrait du permis, mais est seulement passible d'une contravention de 1 500 DA. Selon les premières analyses faites sur cette opération, qui va se poursuivre tout au long de l'année, sur les 212 retraits effectués par la commission de wilaya, 57 sont pour une durée de trois mois. «Les responsables gagneraient à élargir les sanctions à d'autres petites infractions qui sont devenues très courantes et que beaucoup de jeunes conducteurs ne considèrent même plus comme infractions, tellement elles sont rentrées dans les m?urs», a fait observer un membre de la commission. Les contrôles effectués sur les routes de la wilaya s?appuyaient sur les données des radars mobiles, mais qui, hélas, ne sont pas toujours disponibles. L'autre remarque faite par les membres de la commission de wilaya concerne l'absence de matériel adéquat, tels les alcootests.