La direction de la sécurité publique au niveau de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a procédé au retrait de 16 620 permis de conduire durant le mois de mars écoulé, dont 6935 retraits immédiats avec la suspension de la capacité de conduire et 9685 retraits sans effet suspensif. Durant la même période, le sous-directeur de la prévention et de la sécurité routière annonce que 3009 dossiers ont été transmis aux commissions de wilaya chargées du retrait du permis de conduire. Les mesures draconiennes prévues dans la nouvelle réglementation 04/16 modifiant la 01/14 commencent à porter leurs fruits puisque le nombre des accidents de la circulation a fléchi de 17% par rapport au premier trimestre de 2004. Toujours en guise de comparaison, le trimestre 2005 a enregistré moins de 25,65% de morts et moins de 9,11% blessés comparativement au premier trimestre 2004. Le sous-directeur de la prévention et de la sécurité routière indique, dans un dernier bilan des trois semaines du mois de mars 2005, que 1581 permis de conduire ont été retirés avec suspension de la capacité de conduire, 1165 retraits non suspensifs et 1975 dossiers ont été soumis au parquet. Par nature de contravention, 1165 cas représentent des délits routiers, 621 des infractions de marchandises, 381 des cas d'immobilisation et 487 des véhicules renvoyés dans des fourrières. S'agissant des montants des amendes, 3708 cas concernent les procès de 200 DA, 13 033 pour les 300 DA, 7591 pour les 800 DA et 5065 amendes de 1500 DA. Selon notre interlocuteur, les villes d'Alger et d'Oran constituent un lit privilégié d'infractions à cause de l'importance du trafic routier. En outre, la route nationale 36 traversant Sétif est classée également comme zone vulnérable par la Sûreté nationale. Concernant le cheminement du permis de conduire et l'application de la loi par les agents de la circulation, le représentant de la DGSN explique que le premier cas consiste en une amende forfaitaire avec un retrait immédiat du permis de conduire. Après la délivrance d'un PV de notification, le conducteur ne bénéficie que d'un délais de 48 heures pour la conduite de son véhicule afin de lui permettre de regagner son domicile. Le permis accompagné du PV de notification seront transmis au wali dans un délais maximum de 15 jours. La seconde catégorie, c'est un retrait immédiat du permis de conduire avec une période de prolongation de conduire fixée à un mois. La troisième classe de contrevenants subit une procédure devant le parquet sans toutefois un retrait de permis. Dans le cas de non-paiement de l'amende dans les 15 jours, le procureur de la République engagera une procédure judiciaire contre le contrevenant. Moins de deux mois après la mise en application du nouveau texte, le sous-directeur de la prévention et de la sécurité routière note un pas positif dans les réflexes des usagers. « Porter une ceinture de sécurité était jusque-là une exception, pour ne pas dire autre chose. Maintenant, c'est devenu une règle. La même remarque est valable pour l'usage du portable au volant ou le respect des piétons », souligne notre interlocuteur avec satisfaction. Le représentant de la DGSN dira que depuis novembre 2004, date de la promulgation de la nouvelle loi, les services de la sûreté ont procédé à la vulgarisation et à la préparation des agents de la circulation pour l'application de ce texte. Notre source n'a pas omis d'exprimer son optimisme avec l'élaboration d'un plan de circulation pour la capitale en plus du contrôle technique qui sera obligatoire à partir du 30 avril 2005 pour les véhicules de plus de 20 ans. « Notre premier souci est d'atténuer l'hécatombe routière qui frappe notre pays. En plus des tués, des sommes colossales sont supportées par l'Etat dans la prise en charge des blessés », relève le représentant de la DGSN qui appelle au passage les usagers à respecter les règles de la conduite pour ne pas contraindre les agents de la circulation à passer aux méthodes répressives. « Conduire, c'est bien, mais bien conduire, c'est la vie. On conduit comme on se conduit », tient à conclure le sous-directeur de la prévention et de la sécurité routière.