Evénement Le Salon international du livre d?Alger (Sila), qui en est à sa neuvième édition, a été ouvert, jeudi, au public. Le premier jour de ce rendez-vous culturel annuel s?est caractérisé par un afflux suffisamment substantiel de visiteurs qui, nombreux, ont, dès les premières heures de l?ouverture de sont rués sur les stands. Le rush était donc important, notamment l?après-midi, où le nombre des visiteurs a nettement augmenté. Tous les stands ont été pris d?assaut, par des citoyens, seuls ou en groupe. L?espace du pavillon où se tient l?exposition jusqu?au 18 septembre est réparti en trois aires bien distinctes : d?abord, un espace réservé aux éditeurs arabes et de l?Iran, ensuite l?espace destiné aux éditeurs francophones ; quant aux éditeurs algériens (les éditions Casbah, Anep, Enag?), ils se situent dans l?aire arabophone, et les éditions Barzakh, Marsa, Chihab? sont hébergées dans l?aire francophone. Et, enfin, il y a un espace pour enfants et jeunesse, situé au premier étage, donnant aux enfants la possibilité d?un plus grand choix de livres. Durant le salon, de nombreuses activités d?animation et plusieurs spectacles pour enfants sont prévus dans cet espace (lecture, dessin, écriture?) A mesure que la journée avance, le nombre des visiteurs s?accroît. Un public nombreux et éclectique. Tous sillonnent les stands. Il y a un choix impressionnant de livres pour tous les goûts et toutes les cultures, tous genres et toutes disciplines confondus, et aussi pour toutes les bourses. Certains se contentent simplement de regarder les livres déposés sur des étagères ou des présentoirs, alors que d?autres, plus curieux, saisissent carrément les livres qui attirent leur attention, les ouvrent et les feuillettent, examinant consciencieusement leur contenu, puis, et par un réflexe mécanique, regardent le prix. Certains les remettent à leur place, tandis que d?autres se dirigent vers la caisse. Mais la plupart trouvent le prix du livre d?importation inabordable, bien qu?il soit exonéré des taxes douanières et que quelques éditeurs aient procédé à une réduction. «Même si on a opéré une réduction sur le prix du livre, il reste toujours inaccessible à la majorité des bourses», déclare un responsable des éditions Samir, ajoutant : «Pendant la tenue du salon, l?éditeur ne peut réduire davantage le prix du livre pour le rendre accessible au client afin de ne pas piétiner sur le marché des libraires.» «Si le coût du livre est exorbitant, notamment les prix des dictionnaires, des encyclopédies, des beaux-livres?, c?est parce que le dinar est dévalué. C?est une question de change», souligne-t-il. En outre, «l?Etat ne soutient pas le livre». Il y a pourtant, des livres qui sont abordables, c?est le cas des livres de poches. Les prix oscillent entre 600 DA et 1 000 DA, voire plus. Quant aux beaux-livres, leur prix est démesuré. Il va du simple au double. Cette année, le salon s?est enrichi de la participation de l?Iran, et du sultanat d?Oman, et aussi des USA, sous le label Nouveaux Horizons, présentent un choix de livres très intéressants. Les livres ont trait aux sciences humaines, et à l?informatique. «Les éditions Nouveaux Horizons impriment des livres en français pour l?Afrique francophone et à un prix spécial Afrique», explique une responsable du stand. En dépit de cela le prix du produit reste tout de même excessif.