Clôture n Le rideau est tombé, hier, sur la 14e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila). Tout comme le premier jour, le dernier jour du Sila a été marqué par un afflux aussi considérable qu'étonnant. Les exposants s'accordent unanimement à dire que le public était au rendez-vous «et c'est l'essentiel», estiment-ils. Lors d'une conférence de presse tenue jeudi, Smaïn Amziane, commissaire du Sila, a dressé un premier bilan un bilan de cette manifestation qui, selon lui, est positif, et ce, dans la mesure où «j'ai été très sélectif dans le choix des éditeurs». Evoquant le nombre de participants (354 exposants), en provenance de 24 pays, le commissaire a fait savoir que le critère essentiel était la qualité et non la quantité. Sur ce, il dira : «Ce qu'on a fait est exceptionnel, on s'est débarrassé du tbezniss au Sila». Et de poursuivre : «Le business est terminé. Ma mission est de mettre à la disposition des étudiants des nouveautés.» S'exprimant ensuite sur l'affluence du public, Smaïn Amziane a dit : «Je suis satisfait de l'engouement du public, qui n'a pas manqué ce rendez-vous.»Ainsi, selon lui, le chapiteau dressé et sous lequel s'est déroulé le Salon, était conçu pour recevoir une moyenne de 40 000 visiteurs alors qu'il a été enregistré un pic de 150 000 visiteurs par jour.Cela s'explique par «le fait que l'Algérien est assoiffé de lecture et de culture».Ainsi, la présente édition du Salon international du livre s'est présentée fort bien. L'important est effectivement la fréquentation du Salon, et notamment l'intérêt que peuvent porter les visiteurs sur les livres. «On voit l'engouement pour les titres, notamment à travers les ventes dédicaces», déclare Lazhari Labter des éditions Lazhari Labter et aussi responsable des éditions Alpha. Et d'enchaîner : «On est satisfait de cette 14e édition du Salon, non seulement au vu de l'affluence, mais également de l'intérêt pour les livres.»«Je pourrais dire que les livres, pas tous bien sûr, mais certains titres, s'arrachaient au sens propre du mot. En termes de vente, ça s'est passé très bien.» Cet avis est partagé par d'autres maisons d'édition qui ont vu dans cette 14e édition une réussite, malgré le changement de sa domiciliation (de la Safex à l'esplanade du 5-Juillet). Les éditeurs ont été d'ailleurs surpris devant l'engouement croissant et le grand intérêt pour le livre. Un public avisé, intéressé et connaisseur contrairement aux idées reçues, selon lesquelles il n'y aurait pas de lectorat en Algérie.«Le lectorat est bel et bien là», nous dit Yasmina Belkacem des éditions Chihab, qui ajoute : «Le Salon en est la preuve. Il faut juste accompagner ce lectorat tout au long de l'année et non pas occasionnellement.» Cela revient à dire qu'il faut l'habituer régulièrement aux bons livres.